Malgré l’absence de titre, Lorik Cana laisse de très bons souvenirs du côté de Marseille. Comme le prouve son statut de joueur le plus sanctionné de l’OM en Ligue 1, son engagement était à la hauteur de ce qu’attendaient les supporters. En 185 rencontres sous le maillot phocéen, le milieu de terrain a effectivement récolté 54 cartons jaunes et 1 carton rouge : un joli palmarès qui ne manquera pas de laisser Cyril Rool dubitatif quant à ses chances de le dépasser un jour.
Néanmoins, au contraire de ce que l’on aurait pu croire, l’Angleterre ne parait plus être la terre d’accueil des joueurs au fighting spirit hyper-développé. Désormais capitaine de l’équipe de Sunderland, l’Albanais est effectivement pointé du doigt par les médias britanniques pour les nombreux cartons qu’il a reçu (8 cartons jaunes et 1 carton rouge en 16 rencontres de Premier League). En septembre, son entraîneur, Steve Bruce, lui demandait déjà de se calmer. Il faut dire que l’ancien leader du vestiaire marseillais domine le classement des sanctionnés d’outre-Manche, à égalité avec le poète Paul Scholes. Son expulsion contre Aston Villa n’a donc fait que lancer une polémique comme la presse anglaise les aime.
« J’essaie toujours d’être juste et de jouer le ballon, se défend-t-il. Mais parfois, vous êtes en retard ou vous mettez trop de force, mais c’est tout simplement le football. Les gens peuvent voir que je ne suis pas un mauvais gars, ou quelqu’un qui tenterait de blesser un adversaire. » Des arguments qui ne sont pas sans rappeler ceux qu’il utilisait parfois en France, les soirs où il trouvait les arbitres trop sévères. On constate en tout cas que le championnat anglais n’est plus ce qu’il était : les arbitres semblent avoir oublié les Roy Keane, Vinnie Jones, Patrick Vieira, David Batty ou Dennis Wise, lesquels font désormais parti du passé.
Si Steve Bruce ne veut plus de lui, on se fera un plaisir de l’accueillir à nouveau sur la Canebière. Nul doute qu’il ne serait pas de trop en ces temps difficiles. D’autant plus que son remplaçant, Stéphane Mbia, nous laisse pour le moment sur notre faim…
