Nasri : « on nous a trop demandé »

Samir Nasri a été le chouchou des supporters phocéens durant 4 années. Il faut bien l’avouer, beaucoup voyaient en lui le Francesco Totti marseillais, futur capitaine du club. Grande fut la déception, lorsque après 169 rencontres, 12 buts et 24 passes décisives sous le maillot de l’OM, il accepta la proposition d’Arsène Wenger et s’en […]

Samir Nasri a été le chouchou des supporters phocéens durant 4 années. Il faut bien l’avouer, beaucoup voyaient en lui le Francesco Totti marseillais, futur capitaine du club. Grande fut la déception, lorsque après 169 rencontres, 12 buts et 24 passes décisives sous le maillot de l’OM, il accepta la proposition d’Arsène Wenger et s’en alla sous d’autres cieux, nous rappelant à tous, s’il le fallait, combien l’aspect économique avait pris l’ascendant sur tout le reste dans notre football.

Sans arrêt blessé depuis son arrivée à Londres, le jeune milieu de terrain n’est pas encore parvenu à se rendre indispensable à Arsenal et avec l’équipe de France. Lui considère avoir réussi. Il regrette néanmoins d’avoir « propulsé trop vite au rang de star ». Un peu comme si ce n’était pas leur faute si certains ne parvenaient pas à garder les pieds sur terre. « Il y a énormément d’attente, explique-t-il. On a tous connu ça, Hatem Ben Arfa avec Marseille, Jérémy Ménez avec l’AS Rome, Karim Benzema aussi. C’est marrant parce que j’ai eu cette discussion avec le coach dimanche. On parlait des générations dorées qui n’ont pas percé et il me disait que c’est le choix de carrière, souvent, qui fait que tu réussis ou pas. Moi, aujourd’hui, je suis titulaire à Arsenal. Je ne vais pas me plaindre. À dix-sept ans, on nous en a peut-être trop demandés. Mais aujourd’hui, c’est normal. On a vingt-deux ans. Il faut montrer qu’on a du talent. »

S’il est incontestable que les choix de Raymond Domenech échappent parfois à toute logique, Samir Nasri aura fort à faire pour retrouver une place dans l’équipe type des Bleus. S’il y parvient, il ne fait aucun doute que cela passera par une remise en question. Il est effectivement si facile de remettre ses erreurs sur le dos des autres…

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