L’entrée de l’OM en coupe de France se fera dimanche, face au modeste club de Trélissac qui évolue actuellement en CFA2. Pour l’occasion, le club de Dordogne affrontera l’ogre phocéen à Périgueux, préfecture du département qui dispose d’un stade moins vétuste que celui de Trélissac.
Pour ce match exceptionnel, Fabrice Faure, le président du club amateur, souhaitait installer les supporters phocéens, qui devraient être aux alentours de 400, dans une tribune mobile. Il s’en explique au quotidien La Provence : « j’ai proposé qu’on installe les supporters olympiens ailleurs, à un tarif de 10 &euro. Il n’y avait aucun risque en matière de sécurité, mais M. Cazadamont a refusé ce mardi et a demandé que l’on revienne à la solution initiale« .
Guy Cazadamont, le responsable sécurité de l’OM, revient, toujours dans le journal provençal, sur son refus. « J’ai dit non, pour une raison essentielle. L’OM a déjà connu, à Furiani, un épisode douloureux de son histoire sur le plan humain. La possibilité de placer nos supporters derrière les buts à quelques mètres de balustrades me paraissait risquée, avec une visibilité minimale sur l’aire de jeu. » Le souvenir du 5 mai 1992, où 18 personnes avaient trouvés la mort et 2 400 avaient été blessées après la chute d’une tribune mobile, reste toujours gravé dans les mémoires.
Cazadamont poursuit : « pour la nouvelle tribune, je n’ai pas compétence pour évaluer le travail de la société qui l’installe, ce n’est pas de mon ressort, cela relève de la commission de sécurité qui passera ce jeudi. J’ai demandé si elle supporterait les ondes de 500 supporters qui sautent pendant deux heures. On m’a dit oui. Elle n’est pas construite sur un sol bétonné, mais dressée sur de la terre boueuse. J’ai préféré ne prendre aucun risque. À chacun son appréciation, je n’ai pas envie de jouer avec la vie des gens. »
Les supporters marseillais seront donc dimanche dans la tribune principale du stade, une rubalise ainsi qu’un cordon de stadiers les séparant des supporters de Trélissac.