Alors que la venue de Mevlut Erding, la conservation de joueurs cadres Hoarau et Sessegnon, voire l’explosion de Sakho semblaient mettre le PSG sur de bons rails cette saison, le club parisien s’enlise inexorablement dans la crise, le tout dans une indifférence et dans une banalisation presque coupables. Entre des joueurs incapables d’élever leur niveau de jeu, un actionnaire qui nous ferait presque regretter Robert Louis-Dreyfus, un entraîneur qui nous ferait carrément penser avec nostalgie à Albert Emon, un divorce avec les supporters qui semblent avoir un goût masochiste pour des bastons inter-virage, le club parisien flirte de plus en plus avec l’enfer.
Interrogé par l’Equipe sur l’actualité parisienne, l’ancien pensionnaire du camp des loges Fabrice Abriel dresse un constat pour le moins pessimiste. « Le dernier (projet d’envergure au club), c’était il y a dix ans. Laurent Perpère et Jean-Luc Lamarche avaient un projet sur cinq ans. Il a duré trois mois. Ça va être très compliqué à Paris. À part se mettre à gagner, je ne vois vraiment pas comment ils vont pouvoir faire. Paris conserve une cote d’amour chez les joueurs. Mais quand tu es joueur et que tu vois toute cette instabilité et les problèmes extrasportifs, tu hésites vraiment à venir, surtout quand tu es en famille. Pour le PSG, ça va être compliqué de recruter. »
Quand on voit ce qui se passe et ce que les joueurs en pensent, on ne peut que se dire qu’à l’OM, tout ne va pas aussi mal que des journalistes en manque de sensation veulent le faire croire en permanence.
