Quand Jean-Michel Aulas parle de ses anciens poulains, il ne peut pas s’empêcher de se vanter de les avoir découverts, ni se retenir de distiller son venin en insistant sur les prétendues faiblesses des joueurs qu’il a cédés. C’est le cas avec le petit prodige lyonnais, Hatem Ben Arfa, qui, après avoir été abandonné sur le banc par Alain Perrin, puis transféré à l’OM où son talent n’a été visible que par intermittences, semble enfin s’imposer et montrer un début de régularité à son meilleur niveau. À tel point que la question peut se poser sérieusement de sa présence avec le groupe France en Afrique du Sud cet été au Mondial…
Plutôt que de se réjouir de la réussite actuelle de Ben Arfa, le président de l’OL préfère insister là où il pense que ça fait mal, et mettre en doute la force moral du joueur : « Son talent est une chose mais il n’est pas l’élément fondamental quant à la réussite de sa carrière. Être un surdoué n’a aucun intérêt si vous n’avez pas les capacités mentales pour vous en servir. A lui de travailler sur ce point et à l’entraîneur qui l’a entre ses mains de trouver un moyen pour l’aider. Et je peux vous dire que ce n’est pas facile. »
Comment ne pas voir dans cette dernière sortie une nouvelle tentative de déstabilisation d’un Marseillais en forme, de la part de celui qui est passé maître dans l’art de la petite phrase gratuite et vicieuse ! Qui plus est à quelques jour du match décisif entre l’OM et Lyon…
Et si Ben Arfa en profitait pour montrer que la force morale est l’un de ses atouts ?