Il n’est jamais facile pour un entraîneur de commenter une défaite, surtout lorsqu’on abordait le match en bonne position et qu’on espérait le gagner. Didier Deschamps a cependant répondu aux journalistes de la Provence qui sont venus lui demander sa réaction après la défaite (2-1) et l’élimination de l’OM contre le Benfica Lisbonne, hier soir en huitième de finale de l’Europa League.
Il commence, comme convenu, par exprimer sa déception et par rendre hommage à son adversaire du soir. « On tenait la qualification, or, on la perd à la fin. C’est une énorme déception même s’il ne faut pas se voiler la face aussi : Benfica est une équipe très compétitive et complète dans toutes ses lignes… On a eu affaire, je le répète, à un adversaire de tout premier plan. Pour moi, c’est une équipe qui a de grandes chances d’aller au bout dans cette compétition. »
Notre entraîneur revient aussi sur les fameuses « petites choses », dont on ne cesse de nous répéter que ce sont elles qui décident du sort des matchs de Coupe d’Europe (mais pourquoi sont-elles toujours contre nous ?). « On a essayé d’aller de l’avant, mais on s’est heurtés à un impact physique très conséquent. Il y a eu aussi des circonstances défavorables pour nous. Je veux parler de l’égalisation lisboète. Sur ce coup-là, Benoît Cheyrou venait de se blesser et il n’a pas pu accélérer lorsque Maxi Pereira a armé son tir. Vous voyez, ce match s’est joué aussi à peu de choses. »
Inévitablement, Deschamps conclut sur les perspectives qui restent aux Marseillais dans les semaines, et plus précisément dans les jours à venir. « Nous avions jusqu’à présent trois objectifs. Il nous en reste deux: le championnat et la coupe de la Ligue. Ce soir, la déception est très forte, mais on s’est battus pendant sept mois pour accrocher quelque chose. On ne va pas s’arrêter là et on va tout donner durant les deux mois à venir. Ce soir, on est juste à un virage avant la dernière ligne droite. »
On imaginait mal Didier Deschamps nous expliquer que la saison était terminée et qu’il n’allait pas se lancer à fond dans les compétitions nationales. Dernier virage avant la ligne droite? Peut-être. Auquel cas il est fâcheux que l’OM ait dérapé dans ce virage, car ce n’est pas la meilleure façon d’aborder cette dernière ligne droite.