A l’occasion d’une interview donnée à L’Équipe, Alen Boksic s’est exprimé sur son passage à l’OM. L’ancien attaquant en garde de magnifiques souvenirs : « Si l’OM, ce sont de beaux souvenirs ? Superbes. À l’époque, c’était le club le plus en avance, à tous les niveaux, avec l’AC Milan. Avec Marseille, par exemple, je n’ai jamais pris un avion de ligne. Ce n’était que des vols privés. Et nous étions en 1992 ! (Bernard) Tapie était un phénomène. Tant de gens le critiquaient, ils disaient que c’était un personnage trop encombrant pour un entraîneur ou pour les joueurs. Mais, au fond, il a été le père de tous. Il était capable de tirer le meilleur de chacun d’entre nous, et peut-être même un peu plus. Il avait un enthousiasme impressionnant, il était très intelligent et très malin. Il avait compris comment cela fonctionnait, même avec les joueurs d’ailleurs. Il valait mieux ne pas être trop mauvais (rires). »
« Le seul moment où j’ai vraiment ressenti le douzième homme »
L’ancien joueur n’est pas prêt d’oublier son aventure marseillaise : « Pour moi, Marseille (1992-1993), ce sont les deux plus belles années de ma vie. En Italie, c’était différent, le plus important était de ne pas perdre, le match nul leur allait aussi, donc tu peux jouer tous derrière et ce n’est pas grave. C’est une autre culture, avec beaucoup de travail. Alors oui, il faut travailler mais bon… En France, en deux ans, je n’ai jamais eu une seule courbature ! En Italie, j’en avais tout le temps, je me souviens des préparations d’avant-saison, tous les matins tu marches comme un grand-père pendant cinq ou dix minutes. En France, jamais ! » La rencontre PSG-OM de 1993 l’a particulièrement marqué : « C’est le seul moment de ma vie où j’ai vraiment ressenti le douzième homme. Et on n’était pas douze, on était 40 000. Eux, ils étaient onze, ils n’avaient aucune chance. Je suis content d’avoir vécu ça, c’était superbe. »
Alen Boksic a marqué 32 buts en 58 matchs avec l’OM. Il a ensuite rejoint la Lazio de Rome.