« Le football, c’est des vases communicants. Quand ils mènent 1-0, encore on peut se dire qu’ils sont partis pour encore faire un gros match. La grande difficulté, et c’est là qu’il ne faut pas tomber dans le piège avec l’OM, c’est que cette incertitude est permanente et c’est vrai qu’elle fait un peu mal à la tête. Nous qui sommes neutres, ça nous fait délirer. C’est pour ça que je dis que j’adore. Pour les supporters, parfois, c’est déconcertant. Et quand ça ne marche pas, et il faut se méfier des analyses à chaud, l’émotion elle déborde. Et surtout après un match important. Quart de finale de coupe de France, face à Nice, club qui t’aime pas. La claque que tu prends dans la gueule, elle te fait tourner la tête, et tu vois tout noir, et tu as envie de tout foutre à la poubelle. S’il y a des tournants avec les frappes de Payet ou de Bakambu ? Absolument. Marseille, à chaque fois qu’on a l’impression qu’ils peuvent revenir, ou s’ils mènent qu’ils peuvent écraser le match, et qu’ils le font pas, ils le payent toujours cash. Lyon, Nice… C’est déconcertant, ça fracasse la tête des supporters, parce qu’il y a beaucoup de va-et-vient, d’oscillation d’émotion », a déclaré le journaliste au micro de RMC.
« Ce soir c’était parfois exaspérant »
Et de poursuivre : « Ce soir c’est difficile de ne pas critiquer Sampaoli. On ne peut pas ne pas lui demander pourquoi il met Saliba là. Je n’arrive pas à comprendre. À chaque fois, cette année, quand il déconne, c’est souvent avec ces côtés. Il se casse la tête avec ses côtés… Il doit prendre du doliprane quand il réfléchit à ses côtés. Il prend Kolasinac. Il ne le fait pas jouer. À quel moment il va être prêt ? À quel moment il va le faire jouer ? Ça s’est bien passé contre Angers, remets-le quoi. Est-ce qu’il a un côté Guardiola, à vouloir inventer un truc ? Ça, je n’aime pas, ça me saoule. Saliba arrière droit, tu n’es pas obligé de le faire. Remets-le dans l’axe ! Après oui, il faut que tu gères, que tu mettes un peu Balerdi, et tout. Je ne sais pas si c’est ça l’excuse qu’il donnera. Mais il y a des joueurs, dans cette équipe de l’OM, quand ils ne sont pas là ou quand ils sont moins bien… Quand tu n’as pas Kamara, c’est toujours un problème. Sa charnière, il l’a, il ne faut pas qu’il la bouge. Et après, on arrive au débat classique : quand tu gagnes Milik, tu perds Payet. Il a du mal avec ça. Je ne comprends pas pourquoi il a été rebalancer Payet sur le côté. À chaque fois qu’il est là-bas, il me semble perdu. Et quand il y a deux matchs par semaine, il a du mal Payet. Ce n’est pas anormal, mais c’est un fait. En plus c’est un gros match contre Nice. Est-ce qu’il fallait faire jouer quelqu’un d’autre ? Je n’en sais rien. Et en plus sur le couloir il faut défendre. Donc, ce soir, ils se sont fait bousiller, déglinguer. Moi-même contre Lyon je les ai aimés. Contre Angers, je les ai adorés. Ce soir c’était parfois exaspérant, parce que les choix de Sampaoli ne m’ont pas plu. Parce que quand ils pouvaient revenir, ils ne sont pas revenus. Et derrière ils se sont fait dérouiller. »
Les choix de Sampaoli ont en effet posé question, mercredi. Nous ne saurons jamais ce qu’il se serait passé, s’il avait positionné ses joueurs différemment. L’absence de Boubacar Kamara pose systématiquement problème. Les Marseillais devront très vite réagir et trouver des solutions. La saison est encore longue.