Dans un premier temps, l’ancien marseillais (1985-1987) s’est exprimé sur le coaching d’Igor Tudor dans les colonnes de La Provence, lui qui a écumé les terrains aux côtés de Claude Puel ces dernières années : « Il y a eu des critiques sur la composition d’Igor Tudor en début de match. J’ai essayé de comprendre. Et je me suis dit qu’il avait fait une équipe prudente pour ne pas prendre de but, et qu’il allait ensuite faire entrer des joueurs susceptibles de marquer en seconde partie de match. C’est ce qu’il a voulu faire. Mais ses changements ont été trop tardifs. Il y a eu la sortie de Bailly (dès la 8e minute). Il ne pouvait donc plus faire que trois changements, puisqu’il fallait garder le dernier au cas où quelqu’un se blesse dans les dernières minutes. Après, je veux bien que Payet soit en méforme. Mais dans un match comme ça, on se dit tous qu’il faut quelqu’un qui fasse un exploit. Et qui en est capable ? Qui va faire la différence ? C’est lui. Il fallait le faire jouer au moins vingt minutes. Là, forcément, tu le perds. Ensuite, Gigot entre en première période et sort en seconde, c’est presque humiliant pour lui. »
Il a tout de même regretté le manque de menace offensive dans cette équipe : « Qu’aurait-on dit si Kolasinac avait mis son but de la tête ? Que Tudor est un fantastique entraîneur ? Que c’est un coaching gagnant ? Un défenseur n’a pas la même adresse qu’un attaquant. Quand on regarde le début de match, on se demande qui peut marquer à part Alexis Sanchez. Ceux qui se retrouvent en position de le faire n’ont pas la gestuelle et n’y parviennent pas. Si un vrai avant-centre avait été à la place de Kolasinac, c’était au fond. On peut inscrire un but de temps en temps, comme Guendouzi à Francfort. Mais les milieux de terrain doivent marquer cinq à dix buts dans la saison. Les Genghini ou Sauzée le faisaient. Un numéro 6 doit en mettre trois ou quatre, un numéro 8 cinq ou six, et un numéro 10 une petite dizaine.«