Il est bien loin, aujourd’hui, le temps où l’on croyait à la date limite du 15 juillet, que les dirigeants du club semblaient avoir fixés pour un départ de Lucho Gonzalez. Le 15 août et les deux dernières semaines du mercato approchent à très grands pas, et les positions des différentes parties évoluent un peu, sur ce qui est le dossier clé de l’intersaison de l’OM.
Le fait du jour, c’est une déclaration de Vincent Labrune au journal l’Équipe, qui commence par caresser Lucho dans le sens du poil, ou du tatouage : « Nous ne voulons surtout pas le piéger. Ses deux matches contre Lille et Sochaux nous ont confortés dans ce que nous savions déjà : Lucho est un grand joueur. » De quoi parle-t-il lorsqu’il dit ne pas vouloir le « piéger » ? Le forcer à rester alors qu’il demande à partir ?
S’il n’est pas question de le forcer, Labrune évoque pourtant l’éventualité que le meneur de jeu argentin passe la nouvelle saison à Marseille : « Plus on avance vers la fin août et plus ce sera compliqué pour nous de prendre un attaquant qui apporte un vrai plus, comme nous l’envisagions sous la forme d’un prêt, si Lucho partait. Avec Lucho, nous sommes dans une relation saine. Cette histoire peut se terminer bien, par une dernière belle année ensemble, par exemple. C’est ce que l’on espère« .
La dernière phrase est on ne peut plus claire sur les intentions profondes des dirigeants marseillais. On savait que telle était la position de Didier Deschamps, mais jamais jusqu’alors le président du club n’avait pris publiquement la parole aussi clairement sur cette question, à tel point qu’on pouvait se dire que son souhait réel était de faire une rentrée d’argent importante avec la vente du joueur.
Dans quelle mesure une telle déclaration permet-elle de deviner comment cette affaire finira, on le saura sans doute bientôt, mais elle redonne de l’espoir à de nombreux supporters marseillais.
