Roland, l’autre visage de l’OM

Peu habitué à être sous le feu des projecteurs, le capitaine de la réserve olympienne Gérard Roland a accordé une interview au site internet Sharkfoot. L’occasion pour le joueur d’évoquer sa carrière, ses souvenirs à l’OM ou encore ses relations avec le groupe professionnel. Après avoir fait ses classes à Bordeaux, le joueur, mal conseillé […]

Peu habitué à être sous le feu des projecteurs, le capitaine de la réserve olympienne Gérard Roland a accordé une interview au site internet Sharkfoot. L’occasion pour le joueur d’évoquer sa carrière, ses souvenirs à l’OM ou encore ses relations avec le groupe professionnel.

Après avoir fait ses classes à Bordeaux, le joueur, mal conseillé par son agent de l’époque, se retrouve en pleine galère au Portugal. « Là-bas, c’était horrible. On n’avait pas de terrain d’entraînement, on jouait sur le terrain du stade. Au niveau tactique, c’était catastrophique. On faisait du marquage individuel sur tout le terrain alors pour moi qui sortait d’un centre de formation … Je ne connaissais que le marquage en zone. Mais après, l’entraîneur a changé, ça allait mieux. » Des moments difficiles ? Oui, mais toujours avec l’envie d’aller de l’avant. « Tu pleures dans ta chambre le soir mais tu te remontes les manches. C’était pas des plus rigolos là-bas et en plus j’étais jeune. Mais vivre cette expérience difficile m’a aidé à ne jamais rien lâcher et à me forger un caractère solide. »

Après d’autres expériences infructueuses en France, Roland arrive en 2010 à l’OM et participe à la montée de la réserve en CFA2. Le défenseur central se veut optimiste quant à l’avenir de l’équipe. « Aujourd’hui elle est en CFA2 mais je pense qu’elle peut aller plus haut. » Il estime que l’effectif est de qualité mais aussi que « les jeunes sont immatures dans le jeu. Ils sont pleins de qualités mais ils n’ont pas encore la tête en place. Pendant les matchs, cela peut nous faire défaut. On joue peut-être bien mais cela ne suffit pas pour être efficaces avec des jeunes. »

Même s’il n’est pas professionnel, le joueur confie gagner sa vie grâce au football. « Je ne gagne pas des millions mais le football me fait vivre. Et vivre avec sa passion, c’est beau. Je prépare un Master 2. J’essaie de faire le maximum de choses. Ça marche ? Tant mieux. Ça ne marche pas ? Tant pis. Mais je ne veux pas avoir de regret. »

La réussite d’un joueur se joue parfois à peu de choses. Et le défenseur marseillais en a pleinement conscience. « On n’est pas tous doués pour jouer la Ligue Des Champions. La nature y est quand même pour quelque chose dans la réussite ou non d’un joueur. Et même avec des milliers d’heures de travail, je ne serais jamais aussi physique que Souley Diawara et rapide que Loïc Rémy. Personnellement, j’ai des problèmes aux abdominaux qui m’ont gêné dans ma progression. Mais j’ai joué contre le Sporting et Porto au Portugal, dans de beaux stades. C’était sympa. J’aurais pu monter en L2 à une époque mais cela ne s’est pas fait. »

Son plus beau souvenir avec l’OM ? « Quand je suis monté avec les pros et que j’étais dans le groupe pour rencontrer Arsenal en Ligue Des Champions. J’étais assis à quelques mètres de Wenger, la musique de la compétition … C’était génial ! »

Quid de ses relations avec le groupe professionnel ? « Je ne fais pas parti de l’équipe 1. J’ai été amené à m’entraîner souvent avec les pros du fait de la blessure de Stéphane M’Bia en début de saison. J’ai de bonnes relations avec les joueurs mais ce ne sont pas des amis. On ne s’appelle pas souvent mais si on se rencontre, on peut avoir une conversion sereine et intéressante qui va plus loin que le « Salut, ca va ? ». »

Une interview rafraichissante qui montre un peu l’envers du décor d’un monde de plus en plus gangrené par l’argent.

Pour lire l’interview dans son intégralité, cliquez ici[/url]

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