Après avoir attaqué ouvertement Didier Deschamps à travers les médias, et en tête à tête, José Anigo paie au prix fort son tempérament.
Au placard…
Sanctionné par son président Vincent Labrune puis mis à l’écart, le directeur sportif sort aujourd’hui de son silence dans les colonnes de France Football, et ce n’est visiblement pas pour tempérer la situation.
Car son nouveau statut, le minot l’accepte mais sans pour autant l’accepter : « C’est vrai que c’est une sacrée mise à l’écart, pour ne pas dire une mise au placard. Pas facile à vivre, forcément. Surtout quand on a l’impression de payer, mais pas pour son manque de compétence. Mais j’essaie de me contrôler, de me raisonner. »
…mais pas pour longtemps
La vengeance est un plat qui se mange froid. Une pensée que semble affectionner et ruminer le directeur sportif. Car s’il est « condamné » au silence et n’est plus autorisé à une quelconque attaque envers le coach, la fin de saison sera pour lui le moment de régler ses comptes : « Dans l’intérêt supérieur du club, j’ai accepté de m’éloigner du groupe pro, sans faire de bruit ni pleurer. Mais c’est sur que cela m’a vexé. C‘est une pénitence que je trouve injuste car personne n’est venu me dire que j’avais mal fait mon travail… C’est dur à vivre car je suis un peu pied et poings liés et j’ai assisté en spectateur à l’enlisement de cette équipe. Mais je n’en veux pas au président, qui a une situation assez compliqué à gérer. En fin de saison, on fera les bilans tous ensemble. J’ai hâte d’y être… »
Avec une non-participation à la Ligue des Champions la saison prochaine, un risque de voir ses cadres partir au mercato, un budget dans le rouge, des règlements de comptes, l’été s’annonce chaud au bord de la Méditerranée.
