C’est la crise, il faut faire des efforts, mettre en place une politique de rigueur. Il en va de même en Ligue 1 qu’en politique, si l’on met de côté quelques nouveaux riches du côté de la capitale ou sur un rocher fameux de la Méditerranée.
Le discours ambiant ces derniers temps à l’OM sur les manques de moyens du club résonne donc du côté de Bordeaux. Les Girondins devraient eux aussi être calmes cet été sur le marché des transferts et ce malgré une saison en dent de scie qui a sans doute laissé les supporters perplexes. Frôlant la relégation durant la première partie du championnat, le club au scapulaire a su se relever pour terminer à une honorable cinquième place. Francis Gillot semble d’ailleurs se fixer le même objectif compte tenu des moyens qui lui sont alloués : « je sais que le club n’a pas les moyens aujourd’hui. Je n’aime pas être négatif et me plaindre de ne pas avoir le joueur que je veux… On a fait cinquième avec cet effectif, je ne vois pas pourquoi on ne ferait pas aussi bien cette saison. »
Là où le discours du technicien bordelais se fait plus défaitiste c’est lorsqu’il explique les raisons d’un tel objectif. Selon lui, Bordeaux ne peut espérer mieux en raison des moyens de Paris (effectivement), Lille (qui vient de vendre Eden Hazard) mais aussi Lyon et l’OM. Difficile de le suivre car les deux olympiques ne semblent pas bénéficier de davantage de liquidités que les Girondins cet été et force est de constater que les deux clubs ne se sont pas montrés plus convaincants sur le terrain lors du précédent exercice en championnat.
Une chose est sûre, nous nous dirigeons vers une Ligue 1 à deux vitesses avec des moyens bien différents pour les clubs qui la composent. Rien de très nouveau sinon que l’OM et, dans une moindre mesure, Bordeaux, n’étaient pas habitués à en être les parents pauvres.
