Arriver dans une ville à la réputation sulfureuse, dans un club à la réputation sulfureuse, avec soi-même une réputation sulfureuse, n’est certainement une chose aisée pour Joey Barton. Mais c’est peut-être aussi cela qui a attiré le milieu de terrain anglais qui, dans un entretien accordé au journal L’Equipe, s’estime injustement qualifié de bad-boy même s’il reconnait ne pas être un ange. « Je suis un homme, c’est un homme (ndlr : Ousmane Dabo), il me frappe, je réponds. Moi, là d’où je viens, c’est comme ça, prévient-il. Si je frappe quelqu’un, le minimum que j’attends, c’est qu’on me frappe en retour. Mais je n’aime pas me battre, je ne suis pas un bagarreur. » Liverpool – Marseille même combat ? Cela y ressemble en tout cas.
Sur sa mauvaise réputation, Barton assume mais dresse un portrait assez réaliste de l’aréopage de costards cravates qui gèrent le football depuis des années. « Je suis très critique aussi envers la Fédération. A chaque fois que j’ai un souci, ils m’appellent, j’y vais, je m’assois, je vois un type qui a cent ans, qui est en costume, qui n’a jamais joué au foot de sa vie, et c’est lui qui me dit : « M. Barton, c’est mal de faire ça. » On peut estimer qu’en France, c’est un peu la même chose hélas.
Les supporters de l’Olympique de Marseille attendent beaucoup de lui et son discours sur les joueurs leur plaira certainement. « J’aimais (ndlr : quand il était jeune et supporter d’Everton) ceux qui s’arrêtaient, pas ceux qui se prenaient pour des superstars et qui filaient en voiture. » Pas mieux. Décidément, Barton est déjà quasiment marseillais.