Il n’est pas aisé pour un attaquant de gagner sa place en équipe première. D’autant plus lorsque l’on joue dans une équipe qui compte Loïc Rémy et André-Pierre Gignac, en forme, dans ses rangs. En faisant part publiquement de son impatience et de son ras le bol d’être sur le banc, Jordan Ayew a mis en péril l’unité d’un vestiaire qui tente de se reconstruire après une saison catastrophique. Amené à commenter son attitude par le quotidien La Provence, José Anigo l’a condamné. Il a ainsi remis l’attaquant ghanéen à sa place, un peu comme on le fait avec un petit enfant capricieux : « c’est un jeune joueur plein de qualités et on veut s’appuyer sur lui. Le seul problème qu’il y ait eu, c’est lui qui l’a créé en réclamant du temps de jeu. Quelque fois, il est un peu impatient, mais il n’y a rien de grave ni de méchant dans tout ça. Il est encore jeune et il fait son expérience. Jordan a compris qu’il y avait des joueurs de qualité dans son registre. » D’après-lui, le petit frère d’André Ayew ne doit pas exprimer son talent « dans la presse mais sur le terrain ».
Nombre d’attaquants développent un égo et une confiance en eux importants et nécessaires à leur rendement. Néanmoins, ce caractère ne doit pas leur faire oublier la priorité absolue qui doit être donnée au collectif. Espérons que Jordan Ayew, qui a inscrit 11 buts en 86 apparitions avec l’OM, en revienne à de meilleurs sentiments sous peine de quoi il pourrait bien passer à côté de sa prometteuse carrière.