Dans la rubrique « nous vivons une époque formidable », nous avons aujourd’hui le président de la DNCG, Richard Olivier, qui dans les colonnes du Journal du Dimanche défend la politique de dépenses (n’appelons pas cela d’investissement puisque la plupart de l’argent investi sera perdu au final) du Paris Saint-Germain qui a permis au Calcio de se refaire une santé depuis 1 an.
Pour lui, les critiques émises dernièrement par Karl-Heinz Rummenigge sont infondées. Le PSG est fair-play financier compatible. « On a permis à des clubs comme Chelsea de constituer leur fonds de commerce sans restrictions, alors que les nouveaux venus devraient être tout de suite rentables. Roman Abramovitch a dépensé près d’un milliard. Les Qatariens en sont encore loin. Le déficit du PSG – estimé à 100 millions d’euros – m’inquiète moins que celui d’autres clubs. QSI n’a pas l’intention de quitter Paris bientôt. Ses investissements ont réveillé une Ligue 1 qui s’endormait. » La Ligue 1 réveillée ? On ne s’en était pas rendu compte de vu de province.
Il faut dire que les télévisions sont à Paris, les décideurs sont à Paris, les investisseurs sont à Paris, la LFP est à Paris, la FFF est à Paris, le ministère des Sports est à Paris, l’UNFP est à Paris, le président de l’OM est à Paris, la DNCG est à Paris (cherchez l’erreur). Il est donc logique que ce microcosme, bien éloigné des réalités françaises (mais pas parisiennes), ne comprenne pas des décisions prises à Nyon, en Suisse. Pourtant en terme de morale, d’éthique et d’impartialité, il y a certes mieux que la confédération helvétique mais tout cela montre qu’on trouve toujours pire.
Rappelons à ce propos, et cela a peut-être échappé au président de la DNCG, que le fair-play financier voulu par Michel Platini et de nombreux grands clubs européens exigent que les mécènes n’injectent plus d’argent pour combler les pertes comme le QSI, Roman Abramovitch et d’autres l’ont fait. Chelsea et le PSG devront s’y conformer ou être sanctionnés. Et vu le potentiel économique du club de la capitale et les dépenses engagées, on voit mal comment la deuxième solution ne pourrait pas être envisagée.