Dans les Clasico restés mythiques du début des années 1990, Eric Di Meco n’était pas le dernier à aller au charbon. Bien au contraire, la latéral gauche phocéen donnait certainement quelques cauchemars à David Ginola et consorts lors des nuits précédant les rencontres. Vingt ans après, ses tacles sont encore une marque de fabrique.
Sur RMC, l’Avignonnais de naissance évoque ces matchs d’une autre époque, lesquels se termineraient certainement à 7 contre 7 s’ils se disputaient aujourd’hui : « on était dans une rivalité tellement exacerbée. Moi tout particulièrement. J’étais le seul Marseillais à l’époque. J’étais en mission. Je devais montrer la voie, être celui qui donnait le tempo. C’était une connerie, mais bon, c’était comme ça. On les gagnait ces matchs-là, mais souvent à la limite. » Il considère que les matchs qui opposent l’OM au PSG sont désormais un ton au-dessous : « les joueurs, lorsqu’ils arrivent dans le tunnel, ils se font la bise avant de jouer. Nous, à l’époque, ce n’était pas possible ça, le boss nous aurait tués. Pourtant, les mecs, on les connaissait tous. (…) Aujourd’hui, je ne suis pas sûr qu’ils soient tous impliqués dans la rivalité comme on pouvait l’être à l’époque. Je ne dis pas ça pour dire que c’était mieux, au contraire, ce n’est peut-être pas plus mal. (…) Mais oui, la rivalité a baissé. »
Piétinés comme ils le sont par certains médias depuis plusieurs jours, espérons que les Phocéens s’abstiendront d’échanger des sourires avec leurs adversaires avant le match de ce soir et auront à coeur de prouver qu’il faut autre chose que des millions pour remporter ce type de rencontres.