Les hésitations de Stéphane Mbia à signer aux Queens Park Rangers ont un peu plus compliqué la fin du mercato phocéen. C’est d’ailleurs Joey Barton qui en a fait les frais puisqu’il a dû patienter de nombreux jours avant d’officiellement devenir marseillais. Et lorsque le Camerounais est passé assister à un match de l’OM, faisant trainer dans le même temps les négociations avec QPR, l’Anglais n’a pas hésité à lui dire ce qu’il pensait de son comportement.
L’ancien milieu défensif de l’OM, arrivé de Rennes contre 12 millions d’euros lors du fameux été 2009 de toutes les dépenses, a aujourd’hui disputé 4 rencontres avec le club londonien. Et si ses premières interviews laissaient suinter un peu de regret d’avoir quitté le bord de la Méditerranées, l’homme parait s’être adapté à son nouvel environnement. Il faut dire qu’il ne savait pas vraiment où il mettait les pieds (propos recueillis par L’Equipe) : « je croyais que QPR était en écosse. » Et visiblement, son entraîneur n’avait pas fait un énorme forcing pour obtenir sa venue : « l’entraîneur (Mark Hughes) connaissait mon nom et m’avait vu en Ligue des champions, mais ne savait pas vraiment si j’étais bon ou pas. Mes coéquipiers attendaient de voir. Je les ai mis tous d’accord d’entrée, ils ont commencé à me dire bonjour pour un rien… »
En traversant la Manche, l’homme n’a pas gagné en humilité et en finesse. Capable du meilleur sur le terrain, il est aussi enclin à balancer des bombes, involontairement, lors des interviews. Ses coéquipiers apprécieront notamment. Il précise les raisons de son départ : « on m’a fait savoir que l’OM avait besoin d’argent. Si c’est pour le bien du club et le mien, pourquoi pas ? » Il s’étonne enfin, de l’intensité du jeu anglais : « tu finis avec la mâchoire abimée, des fissures et j’ai des bleus sur le corps. Je n’avais jamais eu ça avant. Parfois en France, je ne transpirais pas… »
Pour reculer avec plus de sérénité, l’Olympique de Marseille a dû se résoudre à l’idée de se séparer de certains de ses meilleurs joueurs. Car si, quelques années durant, il s’est permis de vivre au-dessus de ses moyens, le club doit désormais se résoudre à s’autofinancer. Et sans Ligue des Champions, les moyens sont très limités. Le footballeur Stéphane MBia manque assurément à son milieu de terrain. Le philosophe un peu moins. Souhaitons-lui bonne chance dans sa quête du ballon d’or…