Opéré de l’épaule en fin de saison dernière, André Ayew a effectué un début de saison poussif. Bien en jambe depuis quelques matchs, le Ghanéen parle de la rencontre contre les Girondins, qui se jouera dans un contexte particulier pour les Olympiens : « pour ce match, c’est spécial, il n’y a aucun attaquant. Nos trois attaquants internationaux sont blessés. Avec les blessures, les suspensions, ce sera difficile à Bordeaux mais on y va pour gagner. Notre position est bonne, il faut être ambitieux sur le terrain. » Le fait que l’OM n’ait plus gagné à Bordeaux depuis 35 ans motive encore plus le gaucher phocéen qui souhaite mettre un terme à cette série dés dimanche : « on pense avant tout à casser cette statistique. Chaque record est fait pour être battu et on va essayer de mettre fin à cette série. Même la génération de mon père qui a été championne d’Europe n’a pas gagné à Bordeaux. On va essayer d’entrer dans l’histoire en gagnant là-bas. »
Critiqués suite aux deux matchs décevants de la semaine précédente, les Phocéens ont concédé deux nuls à domicile en se faisant rejoindre dans les derniers instants, le cadet des frères Ayew relativise et préconise du travail : « dans les têtes, on était parti pour se battre pour être dans les huit ou les cinq premiers. Finalement, on est premiers ex-aequo avec un match en moins. Si on doute là, c’est que l’on n’a rien compris. (…) On est bien et il faut corriger certaines choses pour que ça devienne très bien. » Il avoue par ailleurs que les marseillais auront besoin de plus de volonté pour aller plus loin : « il faut continuer le travail, continuer à être solidaire, c’est notre force. Tout le monde doit garder cet état d’esprit. Mentalement, on doit être plus fort ; tout est là pour aller loin. (…) Il faut plus de rage. »
Si ses performances ne sont pas encore à la hauteur de ce que l’on peut attendre de lui, le milieu de l’OM prouve encore une fois sa détermination et son mental de guerrier. Poussant toujours ses coéquipiers à se dépasser, ce n’est surement pas un hasard si beaucoup voient en lui un capitaine en puissance. En attendant de savoir si le capitanat lui reviendra un jour, en cas de victoire à Chaban-Delmas, André Ayew réussirait là où son père avait échoué.