A l’occasion de la rencontre face à Bordeaux, Elie Baup, probablement convaincu par les prestations et l’application de chacun lors des derniers entraînements, a préféré faire confiance à Fabrice Apruzesse et Billel Omrani plutôt qu’à Florian Raspentino. Quand le second est passé totalement inaperçu, le premier, avant-centre de 27 ans au profil atypique recruté cet été à Consolat et auteur l’année passée de 11 buts en 23 rencontres dans le championnat de CFA, a fait une entrée remarquée, tant sa générosité tranchait avec celle de certains de ses coéquipiers.
Devenu malgré lui star du web, il n’a pas manqué de se faire chambrer par certains (soi-disant) supporters, voire certains journalistes probablement en mal d’inspiration, lors de la journée qui a suivi. José Anigo a tenu à prendre sa défense sur le site officiel du club. Le directeur sportif de l’OM ne cache pas sa colère : « c’est minable. Mais ça ne me surprend pas plus que ça car c’est toujours pareil avec les réseaux sociaux : c’est la manière la plus lâche de détruire quelqu’un. On est sous le sceau de l’anonymat et on peut déverser des tonnes de méchancetés sans risque. C’est tellement idiot qu’il est difficile de l’expliquer. Nous en avons parlé aujourd’hui (lundi) entre nous et avec les joueurs et nous sommes sidérés de voir qu’un garçon qui n’a rien demandé subisse un tel traitement. »
Privé d’André-Pierre Gignac (blessé), Jordan Ayew (suspendu) et Loïc Rémy (blessé et visiblement mentalement très fatigué), le coach phocéen ne dispose que de peu de solution pour composer son attaque. Si l’on peut remettre en cause les choix estivaux des dirigeants ou la politique de l’actionnaire, on voit difficilement l’intérêt de s’en prendre à l’attaquant de la réserve, lequel est certainement en grande partie responsable des bons résultats de cette dernière depuis le début de la saison.
