Rarement jusque-là on avait vu un joueur blessé en rééducation se placer derrière les buts pour observer son équipe évoluer. Cela a été le cas durant plusieurs semaines d’André-Pierre Gignac qui, loin de vouloir siffler des flutes de champagne en loge, voulait cependant être présent pour ses coéquipiers et peut-être aussi apprendre un peu en épiant les moindres gestes de ses futurs adversaires.
L’attaquant provençal avoue cependant que cette période a été difficile pour lui. « Pendant les matchs, j’étais derrière le but, comme un fou. Ce n’était pas facile. C’est peut-être mieux pour nous d’être éliminés de la Ligue Europa afin de se concentrer sur la Ligue 1 et la Coupe de France. On peut en faire nos deux objectifs. Ce n’est pas facile de vivre ça en dehors du groupe et de ne pas pouvoir apporter sa pierre à l’édifice. Mais ça fait partie d’une carrière d’un footballeur. »
On parle souvent du talent nécessaire pour être footballeur professionnel mais assez peu finalement de la force mentale nécessaire pour travailler avec les kinés et docteurs afin de revenir au meilleur niveau. Aujourd’hui, Gignac est indéniablement plus fort mentalement et cela se voit encore plus depuis qu’il a retrouvé les terrains face à Bastia. Tant mieux pour lui. Tant mieux pour l’OM.