Mis en cause dans certains médias après la perquisition effectuée par la police cette semaine à La Commanderie, José Anigo tente aujourd’hui de se défendre et c’est à ce titre qu’il a donné son sentiment dans les colonnes du journal L’Equipe. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, le directeur sportif ne semble pas redouter les investigations des enquêteurs. « Je suis même content. Cette enquête va permettre de mettre un terme à tout un tas de rumeurs. Je n’ai strictement rien à me reprocher. »
Anigo estime d’abord n’y être pour rien dans l’arrivée de Gignac à l’OM qu’il attribue donc à Deschamps. « Gignac ? Je n’ai rien contre Gignac, un excellent joueur, mais je souhaitais recruter Kevin Gameiro, parce que je pensais son profil plus adapté au style de l’équipe. Quand le dossier Gameiro a capoté, je n’ai eu aucune discussion ni rendez-vous avec Gignac ou Toulouse, son club. Je suis très à l’aise. »
L’ancien coach de l’OM estime aussi que les soupçons sur de transfert de Nicolas Nkoulou sont ridicules. « Le transfert de Nkoulou surévalué ? Mais c’était une blague ! Soyons sérieux, c’est méconnaître totalement le football que de penser que le transfert de Nkoulou à 3,2 millions d’euros est surévalué. Lyon avait fait une proposition supérieure à la nôtre. On le vendra au moins quatre fois cette somme. »
Anigo s’est aussi défendu sur l’emploi du mot « cash » dans plusieurs conversations téléphoniques qui ont fuité dans la presse. « Cash, ça veut dire en un seul paiement. Penser que cash, c’est de l’argent qui va me revenir, c’est faire fausse route. Vraiment. Mon président m’a dit : « Si le club paye comptant, c’est 9 millions d’euros, et s’il paye en plusieurs fois, c’est 12,8 millions d’euros. » Logique : quand tu as l’argent tout de suite, tu peux investir. J’ai répercuté cette info. Moi comme beaucoup d’autres, pour dire comptant, je dis cash. »
L’OM avait été déjà empêtré dans une affaire similaire à la fin des années 90 (avec au final RLD condamné avec d’autres). Libération expliquait quelques années après que « Rolland Courbis aurait touché une rétrocession de com de 600 000 euros après les transferts de Dugarry et Ravanelli. » Ironie de l’histoire, le club s’était aussi alors constitué en partie civile dans cette affaire. Les hommes changent mais rien ne change à Marseille, ne trouvez-vous pas ?