« Le foot d’aujourd’hui » déconcerte Diouf

Journaliste sportif dans sa jeunesse, avant de devenir agent de joueurs et non des moindres (Basile Boli, Marcel Desailly, Bernard lama, William Gallas ou encore Didier Drogba), Pape Diouf est ensuite devenu directeur sportif de l’OM, puis président entre 2004 et 2009. Proche du milieu du football pendant toute sa vie, il est ainsi l’un […]

Journaliste sportif dans sa jeunesse, avant de devenir agent de joueurs et non des moindres (Basile Boli, Marcel Desailly, Bernard lama, William Gallas ou encore Didier Drogba), Pape Diouf est ensuite devenu directeur sportif de l’OM, puis président entre 2004 et 2009. Proche du milieu du football pendant toute sa vie, il est ainsi l’un des plus à même pour juger l’évolution de ce sport sur la durée. Invité à s’exprimer par France Football, dans le cadre de la sortie de son livre, l’ex-président marseillais a dressé un constat peu réjouissant du football moderne avec lequel il avoue ne plus se sentir en phase. « Franchement, je ne me reconnais plus trop dans le foot d’aujourd’hui car j’ai du mal à y retrouver les vertus qui en faisaient le jeu préféré des hommes. Certes, l’amoureux du foot que je suis se ravit de la présence de joueurs tels qu’Ibra, Lavezzi ou Thiago Silva. Mais quand je vois ce qu’est en train de devenir le PSG, je m’interroge. (…) Quand je vois ces dirigeants sans aucun lien sentimental ou affectif avec le club, je me dis que le football a changé de nature. (…) On est en train de perdre l’essence populaire qui a toujours escorté le football depuis ses débuts. Quand je vois tout le monde applaudir ce Paris-SG-là, je me dis que c’est peut-être moi qui suis en décalage, qu’il faudrait que je me mette à la page… »

Le Sénégalais semble ainsi nostalgique du temps où les clubs de l’élite étaient rachetés et gérés par des dirigeants passionnés. Une époque révolue pour un sport populaire qui a gagné en notoriété année après année grâce aux différents médias qui l’ont mis sur le devant de la scène. Une médiatisation accrue qui a attiré inévitablement les investisseurs et autres patrons de grands groupes désireux de mettre en évidence leurs produits, leur entreprises ou tout simplement se faire connaitre. Une course à l’exposition s’est donc engagée, amenant le football là où il en est aujourd’hui. Un cheminement logique au vue du fonctionnement de la société actuelle qui dessert et dénature inévitablement le football. Un sentiment que beaucoup de fans partagent tout en sachant très bien que rien ne pourra désormais enrayer la machine dans le futur.

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