Ecarté du groupe professionnel par Didier Deschamps, juste après l’obtention du titre de champion de France en 2010, Christophe Manouvrier avait été contraint de rejoindre la réserve de l’OM laissant sa place à Antonio Pintus. Une décision qui n’a pas été une réussite tant les méthodes de l’Italien semblaient harasser les joueurs au lieu de les mettre en forme. Manquant clairement de tonus pendant les matchs, les Olympiens ont perdu de nombreux points pour finir le championnat à une piètre 10e place. Revenu aux commandes de la préparation physique de l’équipe première cette année, Christophe Manouvrier réalise pour l’instant un travail convaincant car les Marseillais montrent rarement des signes de fatigue et arrivent même à arracher des victoires dans les arrêts de jeu.
Interrogé aujourd’hui par le site officiel de l’OM, l’éducateur phocéen a détaillé le programme que vont suivre les éléments non appelés en sélection nationale. Un planning chargé qui va permettre une remise à niveau pour les joueurs dernièrement blessés en s’appuyant sur « des axes de travail bien définis » en étroite collaboration avec le staff médical phocéen. Un exercice périlleux car il va conditionner le rendement des hommes d’Elie Baup pour la fin de la saison et pourrait avoir de lourdes conséquences s’il est mal négocié. « C’est un travail qui commence en début de saison. Le but du jeu c’est de bien travailler et d’arriver avec un maximum de fraîcheur et remettre quelques suppléments athlétiques pour préparer le sprint final. C’est vraiment un travail de concert avec le médical et l’entraîneur, on ne peut pas dire qu’on ait une recette miracle pour la fin de saison. C’est un ensemble de choses qui s’additionnent, notamment si le travail de récupération n’a pas été suffisant ou mal fait, il y a des joueurs qui peuvent arriver fatigués pour le sprint final. » Mais les possibilités athlétiques ne feront pas tout et le préparateur provençal le sait. « On fait tout pour qu’ils soient affûtés mais c’est surtout l’état d’esprit qui va compter. (…) Le but du jeu est de leur donner un maximum de gaz et qu’ils soient conscients qu’il reste encore neuf matches, la route est encore longue. »
En cette période de trêve internationale, Christophe Manouvrier ne chôme donc pas. Espérons par conséquent que le résultat de ce travail, déterminant pour le sprint final, sera bien plus probant que celui de son prédécesseur, qui s’était avéré particulièrement décevant ces deux dernières saisons.