Contraint d’évoluer sur l’aile gauche faute de spécialistes et de solutions alternatives à ce poste, André Ayew compense comme il peut ce manque jamais comblé de façon incompréhensible lors des derniers mercato. Souffrant d’une tendinite au genou depuis quelques temps, le Ghanéen joue avec la douleur et enchaine les rencontres, sans pouvoir souffler, dans une position qui ne le met pas dans les meilleures conditions pour exprimer tout son potentiel. Un contexte qui devrait logiquement lui attirer du respect et du soutient de la part des fans olympiens mais ce sont plutôt des diatribes que le besogneux milieu de terrain récolte. Des reproches dont Jordan Ayew se dit sidéré, estimant que ceux-ci sont totalement immérités compte tenu du courage remarquable dont fait preuve son frère. « Jouer avec une blessure, c’est dur. Il se sacrifie beaucoup pour ce club et parfois, il y a des propos injustes à son sujet. Cela fait deux ans qu’il se sacrifie, qu’il donne tout pour l’OM. Jouer avec une tendinite au genou et avoir le niveau qu’il a… A sa place, j’aurais dit « stop ! ». Lui serre les dents et se donne les moyens pour. C’est une référence pour tout le monde. J’ai un mental de fer mais lui c’est encore plus que du fer. C’est sa force, chapeau ! »
Effectivement, le manque d’indulgence envers André Ayew à de quoi laisser perplexe tant le joueur est généreux sur le terrain. Doté d’un mental de guerrier, il ne rechigne jamais à faire les efforts quoi qu’il arrive et sa combativité est communicative pour l’ensemble de l’équipe. Ne se faisant également jamais remarquer en dehors du terrain, le gaucher est probablement celui qui représente le plus les valeurs de l’OM à l’heure actuelle. Formé au club, le Ghanéen est sans aucun doute l’une des plus grandes réussites du centre de formation olympien. Alors que certains espèrent son départ, d’autres veulent le voir capitaine. Néanmoins, ce manque de reconnaissance évident pourrait bien le pousser à quitter la cité phocéenne en fin de saison. C’est d’ailleurs probablement une fois parti que celui-ci sera enfin reconnu à sa juste valeur.