A la tête d’une équipe de France qui ne gagne plus, qui n’enthousiasme plus et qui ne marque plus (tout en prenant des buts), Didier Deschamps a été l’objet de nombreuses critiques ces derniers jours notamment après la tournée catastrophique en Amérique du Sud qui a vu les Bleus battus à deux reprises face à l’Uruguay (1-0) et au Brésil (3-0). C’est tout d’abord la président de la fédération qui s’y est collé. « Ca va vous paraître bizarre, mais je trouve que l’équipe de France va mieux » a expliqué notamment l’ancien président de Guingamp qui, rappelons-le, avait participé à la descente de l’OM en 1994.
Le boss de l’UCPF, Jean-Pierre Louvel, y est aussi allé de son soutien. « Je veux lui faire confiance parce que c’est un garçon qui a fait ses preuves par le passé en tant que joueur et entraîneur » a expliqué le patron du HAC sur RMC. Elie Baup, lui aussi, a été fair-play en mettant en avant les efforts de son prédécesseur en matière de renouvelement des joueurs. « Didier Deschamps, pour cette tournée, a ouvert son groupe, permis à des jeunes joueurs de toucher pendant quelques minutes le très haut niveau. »
Avec 36,36 % de victoires depuis sa prise de fonctions à la tête des Bleus, Didier Deschamps a pourtant un ratio pire que ses prédécesseurs, Laurent Blanc et Raymond Domenech (Jacques Santini et Aimé Jacquet c’était respectivement 78,57% et 64,15%). Pour autant, est-il responsable ? En tout cas pas entièrement. Il lui reste cependant à aller au bout de l’idée que Blanc n’a pu mettre en oeuvre : tourner définitivement le football français vers la technique et oublier la filière athlétique qui montre depuis des années ses limites.