Cette année-là (1998-1999), tout était réuni pour que l’OM renoue avec les titres. Néanmoins, pour diverses raisons et malgré un effectif de grande qualité, aucun nouveau trophée n’était venu garnir la vitrine marseillaise. Jocelyn Gourvennec était arrivé de Nantes lors de l’été 1998. N’étant pas parvenu à rentrer dans les petits papiers de Rolland Courbis, il a alors connu une saison mitigée. Si son séjour a été bref puisqu’il s’est envolé pour Montpellier lors du mercato suivant, il en garde d’impérissables souvenirs (propos recueillis par Ouest France) : « Marseille est tout simplement un club à part. Le club le plus populaire et une très grande ville dans laquelle tu ne fais pas un pas sans qu’on te parle de l’OM. Il y a une ferveur populaire exceptionnelle. (…) c’était dans la foulée de la coupe du Monde et il y avait une ferveur incroyable d’autant que nous comptions trois champions du Monde dans l’équipe avec Pirès, Blanc et Dugarry. » Il se rappelle notamment de la finale de Coupe UEFA perdue face à Parme : « on était un peu diminué. Quelques titulaires étaient blessés ou suspendus et cela m’a permis de jouer cette finale en entier. Nous étions tombés sur une équipe très forte avec des individualités de haut niveau. On est tombé sur meilleur que nous. » S’il a tiré beaucoup de positif de cette expérience, il n’applique toutefois pas la méthode Courbis en Bretagne : « sur le plan football, il avait une très grande connaissance du jeu et des joueurs avec toujours la volonté de jouer. Après, je ne me suis pas du tout retrouvé dans sa manière de gérer les hommes. »
14 ans après, le natif de Brest retrouvera donc l’OM avec, comme toujours chez les anciens, cette petite motivation supplémentaire qui pourrait faire la différence. Aux hommes d’Elie Baup de contrecarrer ses plans.