Lors d’un entretien accordé au JDD, Mourad Boudjellal est revenu sur l’épisode lié à sa tentative de rachat de l’OM. « Le problème, ce n’était pas avec lui, mais avec Jacques-Henri Eyraud [alors président]. Une détestation s’est créée, d’abord parce que je ne l’ai pas épargné. Au passage, je note que Longoria, avec a priori les mêmes moyens, fait le taf qu’Eyraud ne faisait pas. Dans cette histoire, je me suis laissé séduire, c’était excitant. Je n’ai jamais voulu racheter l’OM, mais Ajroudi, lui, avait peut-être les moyens ou les investisseurs pour. Sauf qu’il voulait juste faire un aller-retour. Et surtout, il a menti, car il n’a jamais eu de contact avec McCourt, alors qu’il me l’assurait. La médiatisation l’a rendu fou. On m’attribuait parfois des communiqués que je découvrais en même temps que la presse. Où l’on disait que les joueurs étaient mauvais ou qu’un ultimatum pour vendre était posé. Un ultimatum, McCourt n’en a rien à cirer. On était dans le délire total », a-t-il concédé.
« C’était trop gros pour démarrer »
Mourad Boudjellal pense y avoir perdu en crédibilité : « Bien sûr. Je n’ai pas été bon, mais je me fous de mon image. Même Picasso faisait des brouillons. Au rugby, on retient les victoires, mais sur nos dix finales j’en ai perdu six. Tant mieux que ça ne se soit pas fait avec l’OM. C’était trop gros pour démarrer. Je pense que je me serais lamentablement planté. Et que j’aurais été chassé de Marseille avec le goudron et les plumes », a-t-il ajouté.
Avant d’adopter cette posture, Mourad Boudjellal en avait fait des tonnes pour reprendre le club. Quitte à le déstabiliser et le mettre en danger…