Le football mis en place par Igor Tudor est globalement salué par la critique, cette saison. Les Raymond Domenech, Antoine Kombouaré, Frédéric Antonetti ou Rolland Courbis sont plus modérés avec le Croate qu’ils ne l’étaient avec Jorge Sampaoli, la saison passée. Lors d’une interview accordée à L’Équipe, l’ancien coach de Vérone a commenté ses choix tactiques.
« Mon jeu me ressemble : je suis à fond, je prends des risques »
L’équipe d’Igor Tudor développe un football qui va droit au but et fait plaisir aux supporters. L’ancien Turinois s’est plié aux exigences du public : « Les gens sont de plus en plus exigeants, ils ne veulent pas s’ennuyer. Et ce n’est pas la même chose d’aller au stade et de prendre du plaisir, ou alors d’aller au stade et de se dire : “On a gagné, c’est vrai, mais quel ennui !” Je pense que dans le futur il y aura de plus en plus d’exigence de la part du public. Mon foot, c’est quoi ? La première chose, c’est qu’il me plaît à moi et qu’il me ressemble, en quelque sorte : je suis à fond, je prends des risques. Les gens apprécient, à mon avis. Bien sûr que le résultat compte. Mais si tu joues le contre en défendant bas et que tu ne gagnes pas, il ne reste rien. Alors que si tu fais un super match et que tu ne gagnes pas, il te restera quelque chose. Et, à moyen terme, le jeu amène des résultats. Si tu passes ton temps à calculer, à long terme, tu ne passes pas. »
L’entraîneur de l’OM a donné les raisons pour lesquelles il misait sur un marquage individuel, plutôt qu’en zone. Marcelo Bielsa l’a notamment inspiré : « Les entraîneurs qui m’ont inspiré ? (Gian Piero) Gasperini, (Igor) Juric, (Marcelo) Bielsa. Avant Vérone, je faisais un pressing haut, mais en zone. Je voulais des équipes qui vont vite, un foot offensif basé sur le pressing. Ensuite, je suis arrivé à Vérone, où Juric avait entraîné pendant deux ans. Alors je me suis appuyé sur son travail, et donc sur le marquage individuel. Tout en essayant de faire en sorte de ne jamais te retrouver en un contre un derrière. C’est un équilibre à trouver et un travail très minutieux, chaque semaine », a-t-il ajouté.
Comme ses adversaires, l’OM a entamé la dernière ligne droite. Il reste 10 matchs en Ligue 1.