Très efficace lors de la première partie de la saison, les deux joueurs, arrivés l’été dernier à l’OM, en provenance d’Arsenal via un prêt (pour Nuno Tavares), et depuis Lens avec un transfert (pour Jonathan Clauss), accusent le coup depuis maintenant plusieurs semaines. Si Igor Tudor, le coach de Marseille, n’a pas aidé les deux hommes à s’épanouir sur certains matchs, selon Eric Di Meco, la cause serait plus profonde pour Jonathan Clauss.
D’après L’Équipe, la relation entre l’Alsacien de 30 ans et l’entraîneur croate s’est « distendue » à cause de plusieurs épisodes négatifs. L’ancien Lensois a vécu « comme un affront » sa non-titularisation face au PSG en Ligue 1 en février, tandis qu’Igor Tudor suspecte Jonathan Clauss « de ne plus assez travailler à l’entraînement ». Mais en l’absence d’alternatives crédibles (Issa Kaboré n’a pas la confiance d’Igor Tudor, et Cengiz Ünder n’est pas une solution viable à moyen terme pour ce poste), l’international français, qui a probablement mal vécu son absence au Mondial 2022 au Qatar, reste très régulièrement titulaire, mais sans beaucoup apporter, ni offensivement ni défensivement. En attendant un réveil dans le sprint final ?
Clauss-Tavares, même combat
De l’autre côté du terrain, Nuno Tavares déçoit également. Critiqué sur Twitter par le journaliste de RMC Daniel Riolo, durant le match OM 1-1 Montpellier de vendredi soir, le Portugais n’a pas été épargné par Jonathan MacHardy, sur la radio RMC, dans l’émission L’After Foot : « Sur ce match (OM-Montpellier, ndlr), il y a un truc qui est fou, c’est que tu peux faire un highlight de 1 minute 30 de (Nuno) Tavares, où tu as l’impression que c’est un piston de classe mondiale. Un best of où tu as l’impression que c’est un crack qui peut jouer à Manchester City. Mais le problème, c’est que tu peux aussi faire une compilation de 10 minutes où Tavares a l’air d’un joueur de National. C’est ça qui est assez déstabilisant avec lui ».
Par ailleurs, le consultant de RMC réfute une comparaison entre le Portugais et un illustre latéral gauche de l’OM : « J’ai vu quelqu’un qui comparait Nuno Tavares à Taye Taiwo. Mais dans quel monde ces gens vivent ? Défensivement, même s’il avait des oublis en termes de tactique, au duel personne ne le bougeait. Il avait une frappe de mule qui lui permettait de mettre des buts très spectaculaires sur coup-franc. De la tête, il était présent sur les corners. Et surtout, il n’avait pas ces moments d’absence complètement dingues ! »
Pour terminer le championnat en trombe, avec un mince espoir d’accrocher la place de leader de L1, Nuno Tavares et Jonathan Clauss doivent se ressaisir. Dès dimanche face à Lorient ?
