Interrogé par le quotidien, l’ancien milieu de terrain s’est remémoré les derbies entre Toulon et Marseille : « J’ai été marqué par ces matches-là. Ils étaient vachement chauds et très durs entre supporters, moins entre joueurs. Il y avait tellement de haine. Cette rivalité m’a vraiment impressionné. Je ne me l’explique pas, d’autant que peu de kilomètres séparent les deux villes. Quand je jouais à Toulon, beaucoup de supporters de l’OM venaient nous voir jouer. J’ai passé trois saisons magnifiques dans le Var ; au Vélodrome, j’ai senti de la haine envers les joueurs », a-t-il confié.
« C’était houleux, mais pas haineux comme en tribunes »
Il se rappelle d’un match de coupe de France lors duquel le terrain a été envahi : « Au retour, dans le Var, j’ai vu des cars de supporters marseillais se faire attaquer à coups de pierres. Ils voulaient jeter ces bus dans le port de Toulon ! Lors du match, les grillages ont cédé et il y a eu un envahissement de terrain. Après le match, il a fallu que je sorte pour demander aux supporters d’arrêter afin que ma famille puisse quitter le stade ! » Et certains Toulonnais, tels que Luigi Alfano ou Jean-Louis Bérenguier cultivaient la rivalité : « La semaine du match, ils montaient en intensité, mettaient un peu plus de coups que d’habitude à l’entraînement. Dans le couloir avant le coup d’envoi, c’était houleux, mais pas haineux comme en tribunes. De tous les clubs où je suis passé, c’est vraiment la plus grosse rivalité que j’ai connue. »
Bernard Pardo a successivement porté les couleurs de Toulon (1986-1989), de Bordeaux (1989-1990), de l’OM (1990-1991) et du PSG (1991-1992).