Le travail réalisé à la formation ces dernières années commence-t-il à payer ? Si ses joueurs ne sont pas toujours retenus dans les sélections de jeunes, l’OM a réalisé une grande saison en U17. Les Phocéens ont terminé en tête de la poule E, avec 4 points d’avance sur Toulouse et 17 sur Montpellier. Cela n’est pas souvent arrivé.
Ce samedi, les Marseillais affronteront Amiens en finale à Aurillac (16 heures). L’occasion pour Enzo Sternal (16 ans), Darryl Bakola (15 ans), Keyliane Abdallah (16 ans) ou Kylian Perret (16 ans) de ponctuer leur saison avec un trophée. Tout au moins s’ils arrivent à ne pas se mettre trop de pression sur les épaules.
« Le niveau est aujourd’hui un cran au-dessus »
Dans son édition du jour, La Provence relaie les propos d’Anthony Ringler, l’entraîneur des U17 d’Istres. Le technicien a confié ce qu’il pensait de cet OM U17 : « On les a reçus dès la 2e journée. Portés par l’excitation, on a réussi à les canaliser. Mais au retour, on a eu du mal à tenir la cadence (défaite 2-1). Ils ont affiché le visage qui a fait leur force cette année, avec énormément d’intensité. Plus que leurs individualités, le style de cette équipe marque les esprits. Ils sont excellents dans le jeu, proposent des attaques rapides, exploitent super bien les couloirs avec Sternal et Abdallah. Par le passé, on perdait peut-être plus largement, mais on n’avait jamais cette impression. C’est une équipe construite avec professionnalisme, ça transpire sur le terrain. Un OM conquérant sur tous les plans. »
Marc Otero, le directeur technique du centre de formation, a aussi expliqué sa ligne pour les minots olympiens au quotidien : « L’objectif principal est le développement des joueurs, tout en gagnant des matches en respectant l’ADN de l’OM. On veut être dominant, acteur du jeu, droit au but, avec beaucoup d’intensité. Être protagoniste tout en respectant la nature des joueurs », a-t-il indiqué.
Patrick Filosa, entraîneur de Marignane-Gignac, en a remis une couche : « Ça fait quelques années que je croise l’OM et je peux vous dire que le niveau est aujourd’hui un cran au-dessus. À l’époque, le petit (Isaac) Lihadji faisait des exploits, mais il jouait plus pour lui que pour le collectif. Pour sa progression, il avait besoin d’un cadre. Chose dont bénéficient désormais les jeunes Olympiens. »
La génération 2007 marquera-t-elle un tournant pour le centre de formation de l’OM ? Il faudra encore du temps pour le savoir.