Les parents du petit Kenzo racontent l’agression

L’agression du petit Kenzo a horrifié le monde du football, et pas seulement, samedi. La mère du petit garçon a relaté l’agression.

AC Ajaccio

Samedi, Kenzo (8 ans, atteint d’un cancer du cerveau) a été bousculé, tandis que son père a reçu plusieurs coups de poing, dans leur loge du stade d’Ajaccio, où ils avaient été invités. La raison ? Un bout de tissu. Le maillot de l’OM. Qui a été brûlé dans la foulée par les agresseurs. Ces supporters ajacciens, qu’Alain Orsoni a aussi qualifié d' » abrutis « , avaient aperçu le maillot du petit garçon lorsque son père l’a porté sur ses épaules.

« Ils ont même craché dans la nourriture »

Au micro de BFMTV, le père a témoigné : « J’ai eu très peur quand je les ai vus entrer dans la pièce, je ne m’y attendais pas du tout, j’étais surpris. J’ai eu très peur pour leur sécurité. J’ai vite compris que si je ne leur donnais pas le maillot, on risquait mes enfants et moi des conséquences beaucoup plus graves. Certains nous ont insultés mais ne sont pas montés. Un groupe de quinze personnes a quand même débarqué dans la loge. C’est fou. »

Et la maman d’ajouter dans Corse Matin : « Puisque nous pensions être en sécurité, j’ai autorisé Kenzo à enfiler son maillot, mon mari l’a pris dans ses bras pour lui montrer l’entrée des joueurs sur le terrain, expliquait Amandine, la maman de Kenzo, ce dimanche matin, dans les colonnes de Corse Matin. Et tout a dérapé. Une dizaine de supporters se sont rués jusqu’à la loge. Ils ont poussé mon fils et sa tête a heurté la rambarde. Ils ont frappé mon mari au visage, ont arraché le maillot du petit et sont allés le brûler. Avant de quitter la loge, ils ont même craché dans la nourriture qui était à notre disposition. »

Un groupe de supporters a justifié l’agression, la légitimant par une version différente. Une déclaration qui glace le sang : « C’est le père qui portait le maillot de l’OM et qui narguait les supporters en dessous. Alors effectivement, quelques personnes assises en tribune Faedda sont montées, ont porté deux coups de poing au père pour lui faire enlever le maillot avant de redescendre avec la tenue. Cent personnes en tribune sont capables de témoigner en ce sens. Le groupe des Orsi Ribelli compte bien clarifier la situation », a lancé Lisandru Leca, représentant des Orsi Ribelli, un groupe de supporters de l’ACA.

Des enquêtes ont été ouvertes pour identifier précisément les agresseurs. Nul doute qu’ils seront sévèrement punis.

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