Après La Provence, L’Équipe a consacré un long article sur les doutes d’un panel peut-être pas si représentatif des supporters de l’OM. Les interrogés, triés sur le volet, font part de leurs incertitudes sur un coach qu’ils ne connaissent a priori pas. Le mistral comme source d’inspiration, plutôt que la culture foot. Mais le quotidien sportif a à côté de ça eu la bonne idée d’interroger Jérémy Perbet, joueur qui a connu le technicien espagnol au sein de la maison du Sous-marin jaune.
« Chaque été, tu repars à zéro » : Marcelino accueilli avec prudence par les supporters de l'OM
Connaissant peu Marcelino, la plupart des fidèles de l'OM émettent un avis prudent sur l'Espagnol. Ils sont plus prolixes sur les changements incessants au club. https://t.co/EwAN2NkEOO pic.twitter.com/rS2qUGzA2A
— L'ÉQUIPE (@lequipe) June 24, 2023
« Le meilleur entraîneur que j’ai connu »
L’attaquant s’est ainsi souvenu de l’arrivée de Marcelino à Villarreal. Le natif du Puy-en-Velay pense que le coach espagnol va bousculer quelques habitudes alimentaires : « Quand il est arrivé, il a tout changé parce qu’il estimait que le groupe avait un gros déficit physique. Je n’avais pas l’habitude de faire des entraînements qui duraient 2 h 30. On était pesés tous les jours. On avait une prise de notre masse grasse toutes les semaines. Aujourd’hui, c’est la norme, mais c’était il y a dix ans… Dans sa façon de fonctionner, il faut beaucoup de joueurs qui courent, comme le foot moderne le demande. Si certains n’étaient pas aux objectifs physiques fixés, il ne les faisait pas jouer. Par exemple, Marcos Senna, qui était pourtant une légende au club », a-t-il expliqué.
On peut supposer que certaines légendes phocéennes vont devoir prendre sur eux pour pouvoir prétendre à une place dans le onze. Car si les profils ont changé en Espagne, il pourrait en être de même à Marseille : « J’ai dû me mettre au poids idéal, aux restrictions qu’il voulait : tout le monde a dû perdre 3 ou 4 kg. Il estimait que la plupart étaient en surpoids alors qu’on n’en avait pas trop l’impression. »
Jérémy Perbet a par ailleurs apprécié le discours de Marcelino : « C’est un coach qui est au top. Je me souviens de son discours quand on est montés, juste avant de partir en vacances : il était humble, accordait beaucoup d’importance au groupe, à ne pas se mettre en avant. Au quotidien, il avait toujours un mot pour chacun. À la salle de muscu, avant l’entraînement, il pouvait te dire : ‘Hier, ton entraînement n’était pas top, mais tu vas faire mieux aujourd’hui’. Il était toujours positif. Pour moi, c’est le meilleur entraîneur que j’ai connu dans ma carrière. »
Marcelino a obtenu deux titres de meilleur entraîneur de Liga, en 2007 et 2018. Il a également été récompensé en D2 espagnole en 2009.