Payet publie une tribune sur la violence dans les stades

Dans les colonnes du quotidien Le Monde, Dimitri Payet a fait entendre sa voix au sujet des violences dans les stades, dont il a été victime.

Dimitri Payet

Depuis le début de la saison, on assiste à une recrudescence des violences en tribunes. Parmi les plus graves, deux d’entre elles concernent directement Dimitri Payet, à Nice et à Lyon. Par deux fois, le n°10 marseillais a été la cible de jet de bouteilles, dont l’une a malheureusement fait mouche, lors de l’Olympico, conduisant à l’arrêt du match. À l’heure où certains, comme Jean-Michel Aulas, feraient tout pour défendre leur bout de gras et ainsi éviter des sanctions, il semble temps de prendre un peu de hauteur pour régler un problème qui commence à gangrener sérieusement l’ensemble du football Français. En ce sens, Dimitri Payet a pris la parole dans le quotidien Le Monde, dans l’espoir de faire bouger les choses. Il écrit notamment :

Je veux juste essayer d’apporter un point de vue. Car je reste quand même la première victime des incidents de Nice et de Lyon, ce qui me donne un peu de légitimité. J’aimerais que la réunion interministérielle sur la violence dans les stades ne soit pas sans lendemain. Je ne vais pas refaire le match de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), on a tout entendu avant, pendant et après. Je veux rester digne, contrairement à ceux qui ont fait allusion au fait qu’après tout, je ne devais pas être  » si blessé que cela « . Ou encore, et ce sont parfois les mêmes, ceux qui voulaient que je reprenne ma place sur le terrain après avoir pris une bouteille en plein visage. En fait, j’ai été autant blessé par la bouteille que par l’impression d’être le responsable des violences et de l’arrêt du match. Je dis stop ! Y’en a marre. J’en ai marre que chacun mette son grain de sel sans apporter le début d’une solution. Désolé, mais il faut le dire, ce n’est pas le préfet qui se trouve sur le terrain, ni le procureur, ni le délégué de la Ligue, ni les présidents de Nice, de Lyon ou de Marseille. Ce sont les joueurs, c’est nous qui morflons. Et en l’occurrence, c’est moi qui tire les corners. Je dois arrêter de les tirer ? Arrêter de jouer ? Dites-moi.

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