Alonzo : « On ne voit pas encore où Marcelino veut aller »

Jérôme Alonzo © Icon Sport

Jérôme Alonzo a donné son sentiment sur le match perdu par l’OM, mercredi soir, contre le Panathinaïkos (0-1). Le consultant pense que les dirigeants ont trop changé l’équipe pour qu’elle puisse être performante en août.

Dans les colonnes de L’Équipe, Jérôme Alonzo a livré son analyse du match Panathinaïkos-OM. L’ancien gardien de but ne sait pour l’instant pas comment Marcelino souhaite jouer : « Quand Igor Tudor était arrivé, on a tous vu ce qu’il voulait faire : trois derrière, des pistons qui font 15 km par match, un pressing tout terrain. Avec Jorge Sampaoli, pareil, on voyait le truc tout de suite. Mais il y a assez peu de coachs comme ça, et Marcelino n’en fait pas partie. On voit où il veut aller quand on écoute ses discours, mais sur le terrain, on ne voit pas encore. »

Il s’attendait à ce que l’OM éprouve des difficultés : « Je ne comprends pas comment on a pu imaginer que ça serait une formalité. Il y a cinq nouveaux joueurs au coup d’envoi, un nouvel entraîneur, dans un environnement hostile… Avec un adversaire qui a déjà joué deux matches officiels, et deux matches très costauds contre le Dniepro (3-1, 2-2). Dans ce contexte, il fallait mettre de l’impact et les Marseillais en ont manqué. »

« Le match au Vélodrome va se jouer sous une pression de dingue »

Alonzo estime normal que les Phocéens ne soient pas encore prêts. Il regrette en revanche le manque d’impact : « Les atermoiements tactiques sont logiques au mois d’août, surtout quand tu as changé la moitié de l’équipe. Mais dans le combat, quelle que soit la préparation, quel que soit l’adversaire, tu dois faire mieux. Dans la première demi-heure, il fallait imposer autre chose physiquement, plus d’implication, et ne pas les laisser prendre confiance. Là, l’OM a laissé croire au Pana’ que c’était possible. » Le consultant y croit malgré tout pour le retour : « Le Pana’ va attendre, c’est une équipe très à l’aise à l’extérieur. Et puis pendant six jours, tout le monde va rabâcher aux oreilles des Marseillais que ce match retour vaut des millions. Ce n’est pas loin d’un ‘‘all-in’’, déjà… Et puis après, tu n’es pas sorti d’affaires, car si tu prends Braga en barrages, c’est encore autre chose que le Pana’. Il reste trois matches à jouer pour aller en Ligue des Champions. Ce qu’on craignait est en train d’arriver : avoir un premier tour de qualif’ compliqué où tu perds la manche aller. Le match au Vélodrome va se jouer sous une pression de dingue. »

L’OM devra montrer un autre visage au Stade Orange Vélodrome. Et le public devrait jouer un rôle important.

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