Lors d’un entretien donné au Quotidien du Sport[/url], Rolland Courbis a donné son sentiment sur l’OM version 2022-2023. Le technicien a d’abord taillé l’équipe et le staff de la saison précédente : « Le problème est que je ne suis pas d’accord dans ce que l’on appelle réussir. Un exemple. La saison dernière a été considérée comme une réussite en ne retenant que le championnat. C’était important, mais j’ai ma façon de voir les choses. Je ne sais pas si c’est la bonne, mais c’est la mienne. La saison dernière, on ne retient que le championnat.
C’est important, mais le parcours de la saison dernière est bon avec beaucoup de regrets. En Ligue Europa, on se plante dans un groupe qui n’était pas le groupe de la mort avec la Lazio Rome qui n’a pas fini dans le Top 5 de la Serie A, Galatasaray qui a fini dans le Top 10 du championnat turc et le Lokomotiv Moscou. Ensuite, il y a eu la Ligue Europa Conférence qui était la consolante de la consolante.
« Si c’est une saison réussie, je m’interroge quand même… »
La véritable Coupe d’Europe, ça reste la Ligue des Champions. La Ligue Europa est la consolante et n’a rien à voir avec la Coupe de l’UEFA que j’ai connue. Et la Ligue Europa Conférence ne peut pas être mieux. C’est un peu la Ligue des Nations pour les sélections. En Coupe de France, tout était réuni pour aller au bout.
Malheureusement, il y a eu Nice sur le parcours de l’OM et une lourde défaite 4-1 alors que Marseille alignait quatre centraux. C’est un échec. Ça me paraissait une bonne opportunité, d’autant plus que le PSG avait été sorti. Quand on est supporteur de l’OM, on pense être le 12e homme, mais on voit son équipe perdre 25 points à domicile.
C’est une anomalie. A l’image de l’entraîneur bizarre qu’est Sampaoli. Il y a eu trop de rendez-vous indispensables manqués pour les supporteurs comme les défaites face à Lyon et le PSG. Si c’était une saison réussie, je m’interroge quand même. Je reste un peu plus difficile que la moyenne. »
Rolland Courbis s’en est ensuite pris à Igor Tudor, à qui il voudrait donner quelques leçons. L’ancien Montpelliérain considère que le Croate est trop confiné dans son schéma tactique : « On a pu voir qu’il a mis en place une organisation en 3-4-2-1 et qu’il n’en change pas. Quelles que soient la situation, les blessures, les expulsions ou autres évènements de jeu, il reste avec trois arrières centraux. Il a fait l’exploit de mettre Nuno Tavares arrière central gauche. Il y a des évènements qui peuvent vous faire terminer avec deux centraux.
« C’est un entraîneur qui ne change jamais de système »
Il n’y a aucun règlement qui l’interdit. On n’est pas obligé de finir avec trois centraux. C’est un entraîneur qui fait des changements de joueurs, mais jamais de système. C’est toujours la même chose. J’ai toujours habitué mes équipes à deux systèmes. Le plan A et le plan B. Ceux qui n’ont qu’un plan A, ils devraient se pencher sur l’alphabet qui possède 25 autres lettres après le B. Certains coachs ne sont intéressés que par le plan A. »
Rolland Courbis parle parfois comme si les entraîneurs de l’OM menaçaient son propre bilan sur le banc du club (de 1996 à 1999). Le Marseillais est par exemple bien plus indulgent avec le coach du PSG, Christophe Galtier.