Nantes 1-1 OM : la tactique et les joueurs

Iliman Ndiaye Nantes OM © Icon Sport

L’équipe marseillaise a eu un incroyable comportement en supériorité numérique (comme à Metz) pendant plus de 80 minutes : de la lenteur et une absence de transition rapide plus une pauvreté technique qui n’ont pas permis de gagner un match qui aurait dû être facile.

Alors que le Mercato se clôture quelques minutes après la fin de cette rencontre, les Olympiens se déplacent à Nantes qui n’a pris qu’un point lors des trois premières rencontres de Ligue 1.

Pape Gueye est toujours suspendu alors que Geoffrey Kondogbia, Amine Harit et le nouvel arrivant Amir Murillo sont blessés. Isaak Touré dont le départ a été officialisé juste avant le début de match n’a logiquement pas fait le voyage en Loire-Atlantique. Marcelino reste sur son 4-4-2 avec Pau Lopez dans le but, une défense composée de droite à gauche par Jonathan Clauss, Chancel Mbemba, Samuel Gigot et Renan Lodi ; les deux milieux récupérateurs sont le capitaine Valentin Rongier et Jordan Veretout, Joachin Correa est sur le flanc gauche, Ismaila Sarr à droite ; les deux attaquants sont Vitinha et Pierre-Emerick Aubameyang.

La feuille de match est complétée par Ruben Blanco, Jelle Van Neck, Roggerio Nyakossi, Leonardo Balerdi, Emran Soglo, Bilal Nadir, Azzedine Ounahi, François Mughe et Iliman Ndiaye.

 

 

Avec un maillot abominable, les Marseillais ouvrent rapidement le score par Sarr puis Nantes se retrouve à 10 après moins de 10 minutes. Malgré cela, Nantes se reprend et égalise avant la pause face à des Olympiens apathiques.

L’OM a le ballon après la pause mais domine stérilement. Encore un lamentable match nul, comme à Metz !

 

 

L’homme du match

Vitinha (6) : titulaire à côté d’Aubameyang grâce à ses bonnes entrées en jeu, il a perdu un duel face au gardien plein axe en tout début de rencontre, puis il a récupéré immédiatement le ballon, fait un tir renvoyé à l’origine du but. Il a placé une tête au-dessus à 10 minutes de la fin mais a surtout été très combatif, ce qui a tranché avec pas mal de ses partenaires.

Les autres joueurs

Pau Lopez (5) : un arrêt facile suivi d’une relance rapide imprécise mais globalement rien à faire pour le portier espagnol qui s’est incliné sur une frappe imparable.

Jonathan Clauss (5) : une bonne montée dans l’axe où il a obtenu un corner en milieu de première période puis il a surtout défendu car il y a eu énormément d’attaques nantaises sur son côté. Un centre raté après un bon appel et un super ballon en fin de match mettant en avant son imprécision sur les centres.

Renan Lodi (5) : une bonne montée et un centre, un tir/centre en début de match puis il est rentré dans le rang, comme ses coéquipiers avec notamment un centre loupé et un corner piteusement concédé. Il a aussi tiré quelques coups de pied arrêtés sans danger.

Chancel Mbemba (6) : peu en danger défensivement (même s’il n’a pas été assez vif sur l’égalisation), on l’a vu offensivement avec un tir au-dessus après un corner en tout début de match, une tête non cadrée sur un coup-franc, deux belles percées plein axe en fin de match et, sur la seconde, il a placé un bon tir mais non cadré.

Samuel Gigot (4.5) : une bonne défense sur un centre, une intervention peu tranchante dans la surface où il a laissé tirer l’attaquant. Après le repos, il a beaucoup trop laissé avancer son attaquant et fait un piteux centre sur un bon ballon offensif.

Valentin Rongier (4.5) : quelques tirs sans danger, un carton à 20 minutes de la fin mais globalement pas assez d’impact et le capitaine n’a pas assez poussé ses partenaires à se dépasser pour aller chercher la victoire.

Jordan Veretout (4.5) : il a tiré la plupart des coups de pied arrêtés (sans danger) et décoché un tir avec rebond sur le gardien à une dizaine de minutes de la fin.

Ismaila Sarr (4.5) : une belle frappe pour ouvrir le score après une frappe de Vitinha renvoyée par le gardien, puis, peu après, il a été stoppé plein axe alors qu’il allait au but et le défenseur nantais a pris un rouge. Il a ensuite perdu un duel face au gardien au quart d’heure puis il a été invisible et n’a été étonnamment pas remplacé alors qu’il ne s’est montré que pendant le premier quart d’heure.

Joachin Correa (3.5) : déjà titularisé alors qu’il vient d’arriver, l’Argentin a évolué sur le côté gauche et a commencé par un bon mouvement au milieu puis fait un tir trop mou au lieu de faire une passe pour Clauss, bien mieux placé que lui ! Un bon ballon mal joué, un tir raté après un coup-franc renvoyé, et une absence de repli défensif en début de seconde période pour le joueur prêté par l’Inter qui est sorti après un bon ballon dans la surface très mal joué à l’heure de jeu. Au-delà d’une première prestation toujours difficile quand un joueur vient juste d’arriver, on notera son manque d’envie à presser et défendre.

Iliman Ndiaye (non noté) : entré pour une demi-heure à la place de Correa, il a joué à gauche et a amené de l’impact et a été le seul à déstabiliser la défense nantaise avec pas mal de dribbles très intéressants. Il a fait le dernier tir du match de peu au-dessus.

Pierre-Emerick Aubameyang (3.5) : une belle remise pour Mbemba après le premier corner, un coup-franc plein axe au-dessus, un piteux tacle qui lui a valu carton en milieu de première totalement évitable et une perte de balle pour une première mi-temps médiocre. Un tir de bien trop loin raté en début de seconde période et une reprise non cadrée en toute fin de match dans une seconde mi-temps où on l’a trop peu vu.

 

L’équipe marseillaise a eu un incroyable comportement en supériorité numérique (comme à Metz) pendant plus de 80 minutes : de la lenteur et une absence de transition rapide plus une pauvreté technique qui n’ont pas permis de gagner un match qui aurait dû être facile.

Individuellement, certains ont manqué d’implication et d’envie comme Pierre-Emerick Aubameyang  et Joachin Correa qui se disputent le titre de pire Olympien. Pour le meilleur, c’est Vitinha pour sa constante combativité.

Il va y avoir une coupure pour les matches internationaux qui va permettre de travailler (et il y a énormément de travail), de mettre en place le jeu et de botter le cul à certains qui n’ont pas l’implication qu’il devrait.

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