Après Amsterdam (3-3), Pancho Abardonado tiendra les rênes de l’équipe première de l’OM face au PSG, dimanche. Un match important, disputé dans des conditions très délicates. Le changement d’entraîneur, à quelques jours du rendez-vous, ne devrait pas permettre au onze phocéen de performer.
L’un de ses proches a expliqué dans L’Équipe pourquoi la profession d’entraîneur s’ouvrait à lui : « Il a été capitaine dans toutes les équipes dans lesquelles il a joué parce qu’il a toujours emmené les autres avec lui. Il était déjà comme ça adolescent au centre de formation de l’OM. Pancho, il dégage quelque chose de plus que les autres. C’est le mec qui a le plus optimisé sa carrière par rapport à ses qualités. Parce que des mecs qui ont des qualités similaires, il y en a plein en CFA. Mais des mecs qui s’investissent comme lui au quotidien, qui se dépouillent autant sur le terrain, il n’y en a pas beaucoup. »
« Il débarque le matin avec son ordi, il regarde trois fois la rencontre… »
Un autre a souligné sa capacité à apprendre des autres : « Vous avez vu comment il se transforme vite ? Pancho a immédiatement cassé l’image du traducteur des techniciens hispanophones. Ça lui pesait un peu, déjà, après Sampaoli, cela avait été très dur de revenir au centre de formation, en adjoint en plus. Il veut faire une carrière d’entraîneur, valider un BEPF (Brevet d’entraîneur professionnel de football). Il vit son rêve et il kiffe, c’est la meilleure vitrine qu’il peut avoir. Pancho est un brave mec, mais il est aussi intelligent. Sous Sampaoli, il notait toutes les séances, tous les ateliers. Il débarque le matin avec son ordi, il regarde trois fois la rencontre, il analyse. Avant d’aimer l’OM, il adore son métier. »
Et Thomas Fernandez, président du centre de formation lors de son retour à l’OM, de conclure : « Pancho a fini sa carrière de joueur en 2013 à l’OM, pour encadrer la réserve et la maintenir en CFA 2. Il a entamé sa reconversion en 2014-2015, adjoint de la réserve. On lui a mis le pied à l’étrier, il incarnait l’état d’esprit, la mentalité du club, des valeurs de guerrier. Mais on décelait une vraie envie d’entraîner, et il a appris aux côtés d’Éric Rech. On jouait en 4-3-3, avec des principes forts de possession et de harcèlement à la perte du ballon. »
Pour le déplacement de l'OM au Parc des Princes, dimanche soir, Pancho Abardonado hésite encore à prolonger le changement de système en 4-3-3 ou tenter une défense à cinq pour mieux contenir les attaquants du PSG https://t.co/67Y1vmMLzB#PSGOM pic.twitter.com/2kpLjjylN1
— L'ÉQUIPE (@lequipe) September 23, 2023
Pancho Abardonado aura en tout cas fort à faire pour permettre à son équipe de rivaliser avec celle de Luis Enrique. Passé l’effet de surprise, la mise en place d’un système de jeu très travaillé avec un fond de jeu sera nécessaire. On peut supposer que Pablo Longoria travaille en coulisses pour trouver un nouvel entraîneur.