La mise au point d’Otero sur les agents

Commanderie OM © Icon Sport

Marco Otero a répondu aux accusations concernant son rôle au sein du centre de formation de l’OM. Le directeur technique s’est notamment exprimé sur la légende urbaine qui affirme qu’il faut avoir le bon agent pour jouer.

Dans La Provence, Marco Otero a répondu aux accusations de certains leaders de supporters. Après avoir évoqué les départs de jeunes survenus l’été dernier, le directeur technique a commenté les rumeurs selon lesquelles il faudrait être conseillé par le bon agent pour garder ses chances dans les équipes de jeunes de l’OM : « Je ne peux pas parler des situations antérieures car je n’étais pas là. Mais déjà, tant que le joueur est mineur, il n’y a pas de commission. Après, on ne peut pas contrôler ce que font les familles, si elles donnent quelque chose sur les salaires ou les bonus qu’on verse aux joueurs. C’est interdit de le faire, mais ce n’est pas de notre responsabilité. Pour les majeurs, je me fous que l’agent soit Wasserman, CAA Base ou Jonathan Tordjman. Ça ne fait aucune différence », a-t-il expliqué.

« On préfère toujours dire que le directeur du centre est un fils de p… »

Otero insiste sur le fait de faire les choses dans les règles : « L’agent doit être licencié par la Fédération française. Après, on négocie avec eux le contrat et les commissions. Point barre. Je ne suis pas très aimé par les agents car je ne me mets jamais en situation d’avoir une dette envers eux. Aujourd’hui, je vois des agents qui étaient de jeunes joueurs que j’ai accompagnés, j’en vois d’autres devenir des directeurs sportifs ou l’inverse. Mais notre département juridique ne laisse aucun espace pour faire quelque chose d’illégal. Quand il y a un contexte régional, un contexte national et cette prédisposition à faire des choses dans la zone grise, je comprends que des personnes pensent à ça. Je ne suis dans aucun des trois, je fais mon travail. Il y a trop de Hollywood alors que c’est plus simple que ça : c’est dur d’accepter que ton enfant n’a pas le niveau. Pour les agents, c’est dur d’expliquer à un père que le petit n’est finalement pas au niveau des attentes. Pour expliquer les carrières qui ne se font pas, on préfère toujours dire que le directeur du centre est un fils de p… (sic) qui ne veut embaucher que des Espagnols, que le directeur sportif des pros dit de prendre tel agent pour y arriver, etc. », a-t-il poursuivi.

La justice fera certainement la lumière sur les pressions et menaces subies le 18 septembre dernier. En attendant, l’OM entend devenir un club formateur, susceptible de viser la Ligue des Champions tous les ans. Otero et Yann Daniélou s’appuient sur le travail réalisé avec la NextGen : 80 % des jeunes du centre à partir des U14 sont aujourd’hui issus des clubs partenaires.

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