Un club de L1 assigne la LFP en justice pour l’accord CVC

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Un club de Ligue 1 remet en cause l’accord avec CVC Capital Partners, conclu en avril 2022. Il dénonce plusieurs éléments de l’accord et demande sa suspension.

En avril 2022, le football français était dos au mur, subissant de plein fouet les conséquences de la période pandémique. La situation a conduit la LFP à négocier un accord avec CVC très discutable. Mais peut-être en allait-il de la survie de plusieurs clubs. La répartition des revenus était également étonnante. A froid, certains grincent des dents et tiquent notamment sur le fait qu’on ait pu céder à vie 13 % du résultat net de la Ligue.

Le Havre remet aujourd’hui en cause les conditions dans lesquelles l’accord a été conclu avec CVC. Le club doyen a, selon L’Équipe, adressé deux assignations à la LFP. La première concernerait le fond, pointant plusieurs éléments du contrat. La seconde prendrait la forme d’un référé demandant la suspension du dispositif d’aide de CVC. Elle serait étudiée le 28 novembre par le tribunal judiciaire de Paris.

« Si j’étais président de club, j’attaquerais en justice »

Le journal précise que Le Havre a choisi de saisir la justice après que la LFP ait refusé d’augmenter le montant qui lui a été versé (1,5 million d’euros) en vertu de cet accord, suite à sa promotion en Ligue 1. La formation normande aurait pourtant touché le double en restant en Ligue 2.

Christophe Bouchet a récemment publié un livre consacré à cet accord avec CVC intitulé Main basse sur l’argent du foot français. L’ancien élu juge le contrat catastrophique pour le football français, alors qu’il n’est pas limité dans le temps. Il a également dénoncé la répartition des montants, qu’il ne juge pas juste. « Si j’étais président de club, j’attaquerais en justice pour récupérer mes droits », a-t-il notamment affirmé lors de la présentation de l’ouvrage.

L’accord CVC prévoit un dernier versement en 2024 pour le PSG, l’OM, Lyon, Monaco, Lille, Rennes et Nice.

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