Dans L’Équipe, Serse Cosmi s’est remémoré le jeune Gennaro Gattuso qu’il a connu à Perugia : « À l’époque, j’entraînais une équipe d’amateurs et on faisait des amicaux contre les jeunes du Perugia. Il avait deux ans de moins que les autres, n’était pas très grand, mais tu voyais déjà cette personnalité, cette énergie. “Rino” est une personne simple, vraie, et il mettait ces valeurs sur le terrain. Sa manière de jouer a toujours reflété l’homme qu’il est et son rapport à la vie, généreux, disponible, humble et de fort caractère. »
« Fabio est plus réfléchi, cela peut être une qualité et parfois c’est une limite »
Cosmi est attentif au parcours de Gattuso. Il voit de vraies différences avec son adversaire du jour, Fabio Grosso : « Je suis la carrière de “Rino” avec attention et je pense qu’il a maintenant l’expérience pour être un entraîneur important dans un club important. Il me semble avoir la personnalité parfaite pour Marseille. Fabio, lui, a eu un début de carrière pas exaltant, parce qu’il était sans doute trop jusqu’au-boutiste dans sa manière de faire. Je pensais qu’il resterait à Frosinone, qui est un club simple mais très bien organisé. Il a fait un autre choix, celui de gagner et de ne pas rester. Rino ne l’aurait pas fait, à mon avis, car il est plus instinctif, il pense avec ses tripes. Fabio est plus réfléchi, cela peut être une qualité et parfois c’est une limite. Et cela a été sa limite au début de sa carrière de coach : il était convaincu que s’il travaillait pour telle chose, il allait se passer telle chose. Mais notre métier est plus compliqué, il faut accepter les compromis, s’adapter aux joueurs et aux situations. Avec l’expérience, il a colmaté cette lacune et est devenu plus ouvert. »
Tout peut arriver lors d’un Olympico. Il sera particulièrement intéressant de suivre le duel tactique entre les deux techniciens.