Darmanin pointe la responsabilité de l’OM et de ses supporters

Gérald Darmanin © Icon Sport

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a commenté les événements survenus à Marseille, en marge de l’Olympico. Il a défendu la préfecture et plutôt pointé la responsabilité de l’OM et de ses supporters.

Au micro de BFM TV, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, s’est exprimé sur les incidents survenus à Marseille, dimanche. Il refuse que la sécurité présente soit mise en cause : « Une sous-estimation du risque de dérapage ? Non, mais ce n’est pas le cas, il y a eu 500 policiers, un demi-millier de policiers et de gendarmes pour un match de football. De quoi parlons-nous ? N’y a-t-il pas une responsabilité des supporters ? N’y a-t-il pas une responsabilité des clubs ? »

« C’est la responsabilité des personnes »

Le ministre a continué : « Qu’est-ce qui s’est passé hier ? Il s’est passé qu’alors qu’il y avait des motards, des policiers, des CRS, qui encadraient les bus de supporters et les bus de joueurs. Ce n’est déjà pas très normal dans un monde classique, mais enfin imaginons, 500 policiers mobilisés pour un match de football au stade Vélodrome. Il y a des gens qui ont jeté des cannettes sur les vitres d’un bus. Pensez-vous que ce soit la responsabilité des policiers et du ministère de l’Intérieur ? Non, c’est la responsabilité de ceux qui jettent la canette de bière sur le bus. Il ne faut pas inverser les valeurs. Nous espérons condamner durement ces personnes. Moi, depuis le début de la saison, j’ai interdit trois déplacements de supporters, dont deux fois pour l’équipe de Marseille, malheureusement. J’ai compris qu’il fallait peut-être interdire plus systématiquement la venue de supporters. Mais ce qui s’est passé, c’est une équipe de football qui est agressée par des « supporters » d’une équipe locale. Donc, si j’en viens à interdire les spectateurs dans les matchs de football, et même la venue des équipes de football dans les matchs, il va y avoir un certain nombre de problèmes. C’est la responsabilité des personnes. Arrêtons de faire de la violence dans le football. »

Le ministre a donné des précisions sur les interpellations : « Il y a 9 interpellations, mais ils ne sont sans doute pas tous interpellés. Je rappelle qu’il y a eu une attaque rapide de ce bus de joueurs, puis après, une attaque rapide du bus des supporters. 9 interpellations, c’est sans doute pas assez. La vidéosurveillance nous permettra sans doute d’interpeller d’autres personnes. » Et de conclure : « Dans le monde du football, on sait qu’il y a des hooligans ou des personnes extrêmement violentes qui ont été interdites de stade et qui doivent comprendre que la violence n’a pas sa place. J’espère qu’il y aura des sanctions administratives et sportives. Ce sera à la Ligue de football (LFP) de les mener. Des sanctions pour les clubs ? C’est aux clubs de gérer leurs supporters. Et j’espère que, de la part de la justice, nous aurons des peines de prison les plus importantes possibles pour pouvoir condamner ces supporters qui gâchent la fête de tout le monde. »

L’OM est responsable des contrôles d’accès, de la séparation des supporters et de la gestion des flux à l’intérieur de l’enceinte. Il emploie pour cela des agents de sécurité. Mais il est étonnant d’entendre de la bouche d’un ministre que le club est désormais aussi responsable de la sécurité à l’extérieur du stade. Les responsabilités seront clairement établis, suite aux incidents survenus dimanche. Et la préfecture a toutes les chances d’être tenue pour responsable. Quant aux solutions concernant la radicalisation de certains supporters (dont l’OM lui-même est aussi victime), on les cherche toujours.

 

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