OM-Lyon : Govou allume les clubs et les autorités

supporters de lyon, OL © Icon Sport

Sidney Govou est passablement énervé par les violences qui entourent les matchs OM-Lyon. L’ancien joueur pense que les clubs et les autorités ne prennent pas leur responsabilité.

Dans Le Progrès, Sidney Govou a commenté les événements survenus dimanche, à proximité du stade Orange Vélodrome. L’ancien joueur lyonnais n’en peut plus de voir les incidents se reproduire : « Cela fait trop longtemps que ça dure. On a minimisé beaucoup d’actes par peur ou pour je ne sais quelles raisons. On a atteint un tel niveau… », a-t-il lâché au quotidien. Le consultant craint l’escalade : « Dans cette situation, on ne peut pas être pro-Lyonnais ou pro-Marseillais. On doit simplement dire que l’on ne peut pas continuer comme ça, car on a atteint l’intégrité des acteurs. Quelle sera la prochaine étape ? Un individu qui viendra à l’hôtel, se fera passer pour un serveur et agressera un joueur ? »

« Un match de foot est devenu un exutoire de 18h à 23h »

Govou pense que les clubs et les autorités pourraient faire davantage en amont des rencontres : « Personne ne veut assumer. Tout le monde se renvoie la balle entre la Ligue, la Préfecture et les clubs, alors que tous sont responsables. Les joueurs, pour une fois, ne le sont pas. Ils viennent au stade pour donner du plaisir aux gens et sont désormais tributaires de tout ce qui se passe autour. C’est alarmant. Je pense qu’il y avait beaucoup de signaux annonçant ce qui allait se produire, et personne n’a voulu les voir. »

L’ancien Lyonnais pense que les clubs ont peur : « Les clubs n’osent pas mettre les supporters face à leurs responsabilités. Les présidents ont peur de dire qu’il y a des voyous parmi eux. Si des personnes ont pu attaquer le bus lyonnais, c’est parce qu’on leur a laissé une porte ouverte. Un match de foot est devenu un exutoire de 18h à 23h. La Préfecture n’a pas pris la mesure de ce qu’est un rassemblement de 60 000 spectateurs, ni de ce que représente ce genre de match dans la société actuelle où le climat est délétère. Je pense qu’en surveillant les réseaux, il était possible de prévoir qu’il se passerait quelque chose, à l’extérieur ou à l’intérieur du stade. Et quand je dis cela, j’inclus aussi les Lyonnais qui se sont distingués par des comportements racistes », a-t-il encore déclaré.

Aucun des supporters ayant caillassé le bus des joueurs lyonnais n’a été interpellé. Les coupables seront a priori bien au Vélodrome lors du prochain match de l’OM.

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