OM-Lyon : la demande lunaire d’Aulas

Jean-Michel Aulas, OL © Icon Sport

Jean-Michel Aulas s’est exprimé sur les incidents survenus dimanche, avant OM-Lyon. L’ancien président pense que le match ne doit pas être reporté et demande des sanctions contre le club phocéen.

On l’oublierait presque, mais Jean-Michel Aulas a encore des fonctions à la FFF. L’ancien président de Lyon possède par ailleurs encore 8,4 % de l’OL Groupe, détenteur de l’Olympique Lyonnais. JMA aurait en outre perçu 24 millions d’euros d’indemnités, suite à sa mise à l’écart du poste de PDG du club. Et il n’aurait pas hésité à faire bloquer 14,5 millions d’euros par la justice à deux jours de la fin du mercato estival, montant censé permettre de racheter certaines de ses actions.

Jean-Michel Aulas est donc considéré par certains comme étant à l’origine des nombreux problèmes que traverse le club rhodanien. L’homme d’affaires est un fin stratège. Dans un entretien accordé à L’Équipe, il s’est exprimé sur les événements survenus dimanche à proximité du stade Orange Vélodrome, avant OM-Lyon. « On se rend compte que l’on a frôlé le drame avec des conséquences graves pour l’Olympique lyonnais. Il y a la situation sportive, celle du club en général et cette blessure très grave de Fabio (Grosso) et de son adjoint. On a l’impression qu’on laisse faire les choses », a-t-il déclaré.

« Il ne faut pas que le match soit reporté mais que les sanctions tombent »

Aulas, qui n’arrivait lui-même pas à endiguer les violences au Groupama Stadium, considère que d’autres ont laissé faire : « Cette fois-ci, il y a un blessé grave et la prochaine, il y aura des morts. Je suis ulcéré de voir qu’on ne prend pas toutes les précautions pour que ça n’arrive pas. Il y avait un certain nombre d’infos selon lesquelles les attaques étaient prévues », a-t-il poursuivi.

L’ancien président de Lyon demande enfin que l’OM soit sanctionné : « Il ne faut pas que le match soit reporté mais que les sanctions tombent, cette fois-ci, de manière définitive. Si on reporte le match, on donne la possibilité aux auteurs et à ceux qui les regardent de recommencer. (…) Je laisse aux gens qui en ont la responsabilité de décider de le faire en leur âme et conscience. Mais il faut une sanction très grave. Sinon, la prochaine fois, il y aura des morts. Fabio aurait pu perdre un œil. »

Il suffit d’une seule intervention pour transformer une position initialement partagée par tous les protagonistes en un profond clivage. Certains pourraient estimer que le rôle d’Aulas dans la passionisation de l’Olympico n’est pas négligeable. Quant à l’OM, n’étant pas responsable de la sécurité à 500 mètres de son stade, il semble improbable qu’il soit sanctionné. Aulas saisirait-il cette occasion pour regagner en popularité ?

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