En conférence de presse, Gennaro Gattuso s’est longuement exprimé sur le caillassage des bus lyonnais survenu dimanche. L’Italien est amer : « Ce match contre Lyon est une défaite pour tout le monde, pour mon équipe, pour l’OL. Voir des enfants pleurer au Vélodrome parce que le match n’a pas pu être joué est très difficile à accepter. C’est une défaite pour le football en général. Je suis triste que cela arrive à Marseille », a-t-il déclaré.
Gattuso regrette l’image donnée à Marseille : « Depuis mon arrivée il y a un mois, de nombreuses personnes m’ont contacté, pensant que des problèmes surviennent constamment ici. Nous travaillons bien, ma famille se promène paisiblement, nous vivons bien ici. Je ne souhaite pas m’attarder sur ce qui s’est passé. C’est un échec dû à quatre ou cinq individus qui ne représentent pas les supporters du club et qui ont pris une décision irréfléchie. Cela nous a tous laissés sans voix. »
« La distance entre l’hôtel des Lyonnais et le stade est de six minutes en bus… »
Le champion du monde 2006 pense aussi que ça aurait pu être plus grave : « Ça aurait dû être une fête, donc on l’a mal vécu. Avec Fabio, on a discuté de sa chance ; à quelques centimètres près, il aurait pu perdre un œil. » Il s’étonne que la préfecture ne soit pas en mesure d’assurer la sécurité : « La distance entre l’hôtel des Lyonnais et le stade est de six minutes en bus. Si l’on doit fermer une route pendant cinq minutes, cela ne devrait pas poser problème. Normalement, il devrait être possible de mettre en place une sécurité adéquate », a-t-il continué.
Gattuso a conclu en évoquant les mesures qui pourraient mettre fin à ce type d’incidents : « Lorsqu’on pense aux mesures de Thatcher contre les hooligans en Angleterre, elles avaient fonctionné. Je me demande donc pourquoi il n’y a pas de lois adaptées, pourquoi doit-on attendre qu’il y ait un accident pour réagir. »
Les autorités ont semblé prendre cette rencontre à la légère. Il serait bon de s’inspirer des pays qui parviennent à endiguer le phénomène du hooliganisme.