Ponsot : « On ne veut pas jouer à Marseille, on veut jouer sur terrain neutre »

Vincent Ponsot, OL © Icon Sport

Vincent Ponsot, directeur général adjoint de Lyon, s’est longuement exprimé pour dénoncer la décision des instances de refaire jouer l’Olympico au stade Orange Vélodrome.

Depuis mercredi, Lyon n’a de cesse de dénoncer la décision de la commission de discipline de ne prendre aucune sanction contre l’OM. Sans tenir compte du fait que l’agression s’est tenue loin du Vélodrome (elle aurait aussi bien pu avoir lieu à l’aéroport ou sur l’autoroute), les Lyonnais estiment que cette reprogrammation, le 6 décembre devant le public marseillais, est une provocation. Ils ont fait appel.

Vincent Ponsot, directeur général adjoint de l’OL, a commenté la décision de la commission de discipline prise mercredi. Le Lyonnais, qui a tout appris aux côtés de Jean-Michel Aulas, aimerait bénéficier de règles spéciales pour son club : « On estime que la commission n’a pas pris ses responsabilités avec un argument lié à la territorialité parce que c’était à 400m du périmètre de sécurité. On peut comprendre que la commission de discipline ne veuille pas régir ce qui se passe à l’extérieur du stade, mais on ne peut pas adhérer à cette position. C’est une position politique et on ne peut pas y adhérer parce que des acteurs ont été touchés, que c’est un événement rarissime. A ma connaissance, il n’y a pas de précédent en France. La commission avait les moyens d’intervenir malgré cette territorialité. On a donné toute la base règlementaire adéquate, tous les éléments qui permettent de faire le lien avec ce qu’il s’est passé à l’extérieur et l’organisation. »

« On avait déjà un double-vitrage »

Le dirigeant a aussi taclé la préfète des Bouches-du-Rhône : « La commission des compétitions voulait des garanties par rapport à notre sécurité avant de fixer le lieu du match. La commission a eu des garanties qu’elle souhaitait. C’est un courrier de la préfète des Bouches-du-Rhône qui évoque le fait qu’elles (les autorités) vont garantir cette sécurité et nous demandent de protéger plus notre bus – même si on avait déjà un double-vitrage -, d’avoir des vitres plus solides, de partager avec eux notre hôtel et exige que les supporters lyonnais soient interdits de déplacement. A ce moment-là, notre sécurité pourra être garantie. On est très surpris que ce soit ces arguments qui puissent justifier le fait de refixer le match à Marseille. » Le dirigeant a ajouté que les Lyonnais utiliseraient toutes les voies juridiques possibles.

Ponsot a précisé qu’il n’attendait pas de sanction contre l’OM : « On ne demande aucune sanction sportive contre Marseille. Même si on estime que Marseille aurait pu faire beaucoup mieux, les joueurs et entraîneurs de Marseille n’y sont pour rien et se sont comportés de manière exemplaire. On veut que la sécurité des joueurs et de notre staff soit garantie. Aujourd’hui, en l’état, au vu de ce qu’il s’est passé, de ce qu’on peut lire, on ne veut pas jouer à Marseille, on veut jouer sur terrain neutre ou qu’on nous propose autre chose. On sera inflexible par rapport à ça, on veut qu’il y ait des conséquences », a-t-il conclu.

Parce que rejouer le match sur terrain neutre, ou sans public, ne serait pas une sanction contre l’OM et ses joueurs ? Il fait peu de doute que la préfète mettra plus de moyens pour le match qui se profile le 6 décembre. En attendant, les Lyonnais aimeraient (à l’ancienne on pourrait dire) en profiter pour jouer le match dans des conditions plus favorables. De mémoire de Marseillais, lorsque JPP a pris une canette sur la tête en sortant du bus à Geoffroy-Guichard, le match a été rejoué à Geoffroy-Guichard avec du public…

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