« Ce n’était pas une réputation, mais une réalité. J’ai grandi en entendant cette phrase : ‘Les gars, on ne prend pas de but, hein !' », a relaté l’ancien attaquant des Gunners dans le JDD. Et de préciser : « En Angleterre, on dit ‘let’s win’ (gagnons). Et au Barça, il faut gagner et bien, sinon ça ne va pas. Ça me parle. J’ai été éduqué à Clairefontaine où on nous parlait de jeu. Là-bas, un deux contre un, on pouvait le travailler pendant trois mois. C’est facile ? Oui, bah, je vois encore des joueurs ne pas savoir fixer le défenseur et la donner dans le bon tempo. »
« Beaucoup de coachs prônent un pressing haut »
Il pense toutefois que certains techniciens ont fait évoluer la mentalité : « Sur les dernières années, beaucoup de coachs prônent un pressing haut. Ils veulent jouer. On le voit avec Clermont, Angers, Lens ou encore Troyes cette année. Ça ne gagne pas toujours, mais il y a des buts, des renversements de situation. C’est ouvert. » Il apprécie particulièrement le travail réalisé par Franck Haise, à Lens : « Ça joue, ça vient de partout, ça presse haut. Défendre, ça ne veut pas dire se mettre devant la surface. C’est contre-intuitif, mais, selon moi, Pep (Guardiola) est un des meilleurs coachs défensifs au monde. Oui, ses équipes prennent parfois des rafales, mais en général elles n’encaissent pas trop de buts, car elles jouent haut. »
On ne peut pas dire que les longs mandats de Noël Le Graët (1991-2000) et Frédéric Thiriez (2002-2016) ait été une réussite. Durant ces années, le fossé avec les autres championnats s’est creusé.