Dans un podcast, le dirigeant bavarois a confié tout le mal qu’il pensait du club qatari et de ses propriétaires. Il n’a pas beaucoup d’estime pour Nasser Al-Khelaïfi : « S’il est le nouveau Hoeness ? Non, je ne crois pas, je ne sais pas s’il aime le football. La différence entre lui et moi ? J’ai travaillé dur pour gagner mon argent, et lui l’a reçu en cadeau. On le met à sa disposition et il n’a pas besoin de travailler pour ça. Quand il veut un joueur, il va trouver son émir », a-t-il lâché (propos recueillis par RMC). Il a confiance en l’idée que le Bayern Munich sera toujours là pour barrer la route aux Parisiens : « Ils perdront encore contre nous. Pas toujours, mais de temps en temps. Et ça doit être notre but. Et lorsque nous gagnons contre eux, ça me réjouit fortement. » Uli Hoeness met désormais tout en oeuvre pour déjouer les plans du Qatar : « C’est ça qui me stimule, leur montrer : ‘Votre argent de merde, ça ne suffit pas’. »
Si l’on peut bien sûr suspecter l’Allemand de défendre ses intérêts, il est bien malheureux qu’il faille passer les frontières pour entendre ce type de discours. Quand la Norvège, l’Allemagne et d’autres pays menacent de boycotter le Mondial, la France ne bouge pas d’une semelle. Le courageux président de la FFF, Noël Le Graët, ne sourcille pas. Et rares sont les politiques qui demandent des éclaircissements que ce soit sur les finances du PSG, la façon dont sont gérés les travaux des stades de la Coupe du monde, ou sur les interactions avec l’UEFA. Les instances françaises paraissent seulement se préoccuper de ce que cela peut ou va leur apporter à court terme. Et un peu moins sur les effets à plus long terme, sur le foot et la société.