Ces dernières semaines, l’OM a enchaîné les victoires. Il y a eu un coup d’arrêt à Brighton, mais les Phocéens restent sur une belle série en Ligue 1. Certains consultants comme Eric Di Meco ont rebasculé directement dans la critique. Mais ça n’est pas le cas de Jérôme Alonzo. L’ancien gardien de but voit des progrès dans plusieurs domaines.
Interrogé par La Provence, Jérôme Alonzo a d’abord évoqué le changement de système. Il constate du mieux : « C’est encore trop tôt pour juger ce 3-5-2, mais il y a des points positifs, c’est indéniable. Depuis le bord du terrain contre Lyon, même si l’adversaire était malade, j’ai enfin vu des joueurs qui couraient mieux. Courir beaucoup, on s’en fout si c’est dans le vent. Alors que si tu cours mieux que ton adversaire, tu vas de facto l’embêter en pressant de façon coordonnée et tu vas construire ton jeu avec plus de fluidité. Je trouve que les Marseillais, organisés en 3-5-2, courent et couvrent mieux les espaces. »
« Gattuso coche toutes ces cases »
Alonzo apprécie le travail réalisé par Gennaro Gattuso : « J’ai toujours cru en lui. Je ne connaissais pas bien son CV de coach quand il est arrivé à Marseille, alors je me suis renseigné. Même si ça n’a pas duré longtemps, il a performé. Il a quand même gagné une coupe d’Italie (2020 avec Naples), il a redressé des grands clubs en difficulté, malgré une pression folle. Même si c’est du court terme à Naples ou Milan, ça a marché ! Alors pourquoi pas à l’OM ? Il a les clés, c’est déjà un bon coach malgré son jeune âge. Et j’ai toujours pensé qu’il fallait un entraîneur entraînant à Marseille. Gattuso coche toutes ces cases. Et, en plus, il montre ces dernières semaines qu’il est capable tactiquement de s’adapter à un effectif déséquilibré. Depuis l’Ajax, il y a le coup de pouce du destin, c’est vrai, mais il y a aussi Gattuso. »
Le consultant valide notamment les qualités tactiques de Gattuso : « Là où tu juges la versatilité et les compétences tactiques d’un coach, c’est quand tu arrives à monter une animation et une organisation cohérentes avec trois défenseurs centraux et deux pistons, alors que tu jouais jusqu’ici avec une défense à quatre. Le grand changement, la grande difficulté est là. Et Gattuso l’a relevée haut la main, et en 48 heures s’il vous plaît. C’est à mettre entièrement à son crédit, que ce soit Lorient ou Lyon en face. Il a su poser les bases, donner des consignes claires et compréhensibles en peu de temps, pour mettre en confiance des joueurs qui semblaient d’abord réticents. Il faut arrêter de penser que ce genre de coaches, volubiles, qui gueulent au bord du terrain, ne sont que des meneurs d’hommes. Si tu n’es qu’un meneur d’hommes, tu es un pompier de service et on ne t’appellera qu’à dix journées de la fin pour essayer d’obtenir un maintien à l’arrache. Je ne crois pas que ce soit le destin de Gattuso », a-t-il poursuivi.
Depuis son arrivée à l’OM, Gennaro Gattuso a obtenu 4 succès, 2 nuls et 3 défaites en Ligue 1. En coupe d’Europe, son bilan se chiffre à 3 victoires, 1 nul et 1 défaite. Le rendement de son équipe s’améliore progressivement.